Oui c'est sûr que le fest-noz parle à plus de personnes en Bretagne que le bal dans d'autres régions (pas toutes cela dit). En revanche, si on regarde les chiffres :
On peut dire qu’il y a en moyenne, environ 13 800 personnes qui vont en fest-noz chaque mois (hors été) et 20 800 en juillet et août.
Si on fait une moyenne des chiffres du rapport, on tombe sur 15 000 personnes par mois. En multipliant tout ça par deux histoire d'être sur de couvrir le fait que c'est pas forcément les mêmes personnes qui vont en bal tout au long de l'année, on retombe sur le chiffre évoqué par Ludoman (en tous cas ça donne un ordre de grandeur). Les chiffres sont donnés sur les cinq départements de la Bretagne historique, ça fait 30 000 personnes sur un peu moins de 4,5 millions d'habitants. On est à 0,7% de la population qui pratique régulièrement. (On compte pas les fest-noz parisiens là-dedans, ça rajoute un peu plus de monde, mais si on rapporte ça au nombre d'habitants c'est pas top).
Difficile sans chiffres de comparer aux autres régions mais c'est sur que c'est moins que ça. Cela étant, on compare des pratiques qui sont de toutes façons très marginales. L'écart entre les deux peut être important sans pour autant qu'en proportion de la population que ça touche ça fasse une très grande différence.
Si le fest-noz est très probablement plus connu en Bretagne que ne le sont les différents bals issus du trad dans d'autres régions, ça n'en reste pas moins quelque chose d'exotique pour la quasi-totalité des habitants, au même titre que la coiffe bigoudène ou les chapeaux ronds.
Le côté populaire c'est assez inégal sur le territoire, et très loin des pratiques des îles anglo-saxonnes. Dans quelques endroits (le centre Bretagne notamment) cela dit, ça reste encore très populaire, c'est un bal certes, mais une bonne partie de la population y vient, pas nécessairement pour danser cela dit, mais ça fait partie des rares sorties possibles. Dans bon nombres d'autres endroits, le fest-noz brasse surtout les personnes qui vont déjà régulièrement en fest-noz (fussent-elles jeunes, vieilles, pauvres, riches, diplômée ou pas, etc.). C'était pas le cas dans les années 90 / début des années 2000, mais c'est redevenu une pratique de spécialistes, sauf pour quelques évènements ponctuels ou pour les fest-noz d'été sur la côte.