Avez-vous remarqué comme les bals à la voix se multiplient en ce moment ? Qu'en pensez- vous?
Infos
En cas de problème avec le mail de validation lors de l'inscription, vous pouvez nous contacter via le formulaire de contact
Posté 08 sept. 2013 - 18:03
Avez-vous remarqué comme les bals à la voix se multiplient en ce moment ? Qu'en pensez- vous?
Posté 08 sept. 2013 - 21:38
C'est tant mieux!!!
Posté 09 sept. 2013 - 08:37
Posté 09 sept. 2013 - 10:27
Terrible ! "retour aux sources" ! Enfin en Bretagne ça fait belle lurette que les chanteurs ont pleinement leur place en fest-noz. C'est bien que les autres nous copient !
Posté 09 sept. 2013 - 19:47
Cqfd.
Posté 11 sept. 2013 - 20:21
Bonjour Bonjour!
On est quelques uns, musiciens et danseurs, à s'être dit qu'on ne chantait quasiment jamais dans les bals bordelais, alors on vient de mettre en place un atelier Bal à la voix.
On se retrouve le dimanche, tous les 15 jours, au centre d'animation Bordeaux-Sud, de 15h à 17h.
(...)
N'hésitez pas à nous rejoindre!
Personne ne lui a répondu sur son topic. Je suis curieuse de connaitre le résultat de cet atelier. On danse à la voix maintenant là-bas? Qu'est-ce qui a été le plus dur? le plus plaisant?
Posté 11 sept. 2013 - 21:03
Ca nous arrive oui en effet, de faire les changements de plateau pendant les bals par exemple, ou de faire un petit morceau de boeuf à la voix de temps en temps.
Ce qui a été dur, ça surtout été de trouver un moment pour se réunir régulièrement, histoire de se monter un petit répertoire sympathique..
Le plus plaisant, chanter naturellement !
Ce qui a changé, c'est peut-être qu'on ose un peu plus chanter ensemble, à toutes les occasions, un coin de buvette, un trajet en voiture pour aller à un bal...
Après, rien n'est terminé, de ce que je sais, ça continue encore cette année !
Posté 14 sept. 2013 - 22:05
c'est pas possible: d'après les compteurs vous êtes 4186 à être venus lire ces 6 posts.
C'est bien que vous attendez quelque chose à propos de ce sujet du bal à la voix.
et pourtant vous restez sans voix!
Alors si vous ne parlez pas, écoutez....(c'est à dire lisez..)
Quelque part dans les années 80 mon groupe folklorique (oui, même pas peur) avait accepté une sortie ( ceux qui font de même reconnaitront le vocabulaire) mais au dernier moment le musicien a dû se désister. L'organisateur ne pouvait annuler, nous voici donc partis avec un magnétophone à cassette dans un panier et aucun problème pour le défilé...
Sur scène bon démarrage classique: danse chant et...plus de musique! piles usées!
Sans nous démonter nous avons poursuivis au tralallala ...
Ceci dit cela n'a pas été si simple. Car ceux qui chantaient savaient qu'il leur fallait donner confiance en eux à ceux qui dansaient, que cela résidait dans la force du chant, dans le rythme impulsé mais aussi dans sa sincérité etc...Il fallait qu'ils y croient aussi! Même s'ils avaient des doutes sur la justesse d'airs non répétés.
Cela a été un temps fort très réussi et fort apprécié.
Il m'en est resté la conscience de l'engagement qui s'établit entre le producteur de son et le danseur.
Lorsqu'un chanteur ou une chanteuse pose sa voix et ses paroles parmi le jeu des musiciens c'est bon et c'est beau, mais cela n'apporte pas le même sentiment de don qu'un chant a capella.
C'est ce sentiment que quelqu'un chante pour nous , sans intermédiaire ni assistance. Qu'il nous donne son souffle. C'est cela que je perçois fort dans un bal à la voix.
J'ai vraiment eu l'impression à Anost quand "les enfants de Léo" ont mené une partie du bal à la voix, que c'était cet échange qui vivait, qu'ils l'expérimentaient , le sentaient et y mettaient tout leur coeur.
Vous avez vécu des choses fortes comme ça?
Posté 15 sept. 2013 - 20:44
comme je suis un des 4186...
J'ai été impressionné par "Quaus de Lanla" à Gennetines cet été, un belle énergie dans ces voix mais aussi par les mains... à voir et à écouter évidemment sur http://www.quaus-de-lanla.com/
Posté 21 sept. 2013 - 09:07
Terrible ! "retour aux sources" !
Enfin en Bretagne ça fait belle lurette que les chanteurs ont pleinement leur place en fest-noz. C'est bien que les autres nous copient !
"La voix
La la
Blanche hermine ..."
attention aux copiés-collés quand même !...
Posté 15 oct. 2013 - 07:48
Pour remercier les 6504 visiteurs à ce jour, une autre anecdote:
Par une pluie torrentielle j'ai une fois rejoint le Café Charbon à Nevers parce que Sylvie Berger y conduisait le bal à la voix.
Le lieu est mythique, convivial mais resserré .La buvette et l'espace danse n'ont pas de place à se partager.
L'écoute en a grandement pâti.
Les causeurs de la buvette n'ont pas modulé leurs émissions de son. Les danseurs étaient si proches de la chanteuse qu'une sonorisation plus puissante aurait perdu toute signification; mais selon l'emplacement où nous conduisaient les mouvements, on ne l'entendait plus. . Quel dommage ce manque de respect!
Ceci pour dire qu'un bal à la voix ne peut pas être accueilli dans n'importe quelles conditions.
Posté 15 oct. 2013 - 09:14
Bien d'accord Josette! il y a encore des progrès à faire... bien que les choses aient évolué ces dernières années .il y a aussi les passages en bal enfin possibles à 1h du matin quand vous avez parlé très fort par dessus le bruit et que la voix vous lâche, les migrations systématiques à la buvette dès que ce ne sont plus des "vrais" musiciens , à savoir des instrumentistes.....je dis cela sans acrimonie , il y a de la place pour tout le monde , mais dans nos régions celle des chanteurs(ses) est à reconquérir .Le Quaus de Lanla, la Mal Coiffée sont des groupes qui y contribuent par l'énergie intense qu'ils dégagent , leur langue, et leurs jeux de percus vocales aussi . .C'est plus dur du côté "Centre France" (me semble-t-il) le français percutant déjà beaucoup moins, il faut mettre plus d'énergie dans le phrasé , les appuis..on "accroche" moins facilement l'oreille, habituée aux volumes instrumentaux
Josette dit:
"J'ai vraiment eu l'impression à Anost quand "les enfants de Léo" ont mené une partie du bal à la voix, que c'était cet échange qui vivait, qu'ils l'expérimentaient , le sentaient et y mettaient tout leur coeur.
Vous avez vécu des choses fortes comme ça?"
OUI!!! et c'est un vrai bonheur! donner tout ce qu'on a , suivre les danseurs qui prennent leur plaisir, essayer de leur donner encore plus, la complicité avec eux qui parvient même à faire oublier le trac !!
Posté 16 oct. 2013 - 17:55
Léo" ont mené une partie du bal à la voix, que c'était cet échange qui vivait, qu'ils l'expérimentaient , le sentaient et y mettaient tout leur coeur.
Vous avez vécu des choses fortes comme ça?
Oui Josette
Au premier St Gervais, le Duo Madiers nous avait fait un superbe bal a la voix . Ils annoncent une ronde de Quercy, les danseurs s'installent, chacun se regarde. Il était clair que seuls quelques personnes connaissaient cette danse, ce qui a bien change depuis. les danseurs commencent a danser, les non connaissants regardant les pieds des connaissants qui eux faisaient attention a montrer une image claire de cette danse. Tout le monde concentré, et le duo qui commence a chanter magnifiquement. A la fin de la danse pendant 15 secondes un silence complet. Tu pouvais presque voir les danseurs redescendre au sol. Ce que les chanteurs ont eux aussi ressenti.
Posté 16 oct. 2013 - 19:09
Posté 18 oct. 2013 - 12:07
Si tu évoques Madier, s'il faut se souvenir de nos premières émotions d'un bal mené à la voix, rendons à César : Au Son de Votz.Ce groupe gascon est le premier (hormis les traditions bretonnes) à avoir inventé un bal entièrement animé les mains dans les poches. Et, à l'époque (peu avant 1990, je pense — cf. la cassette enregistrée en association avec Perlinpinpin Fòlc), c'était impressionnant.Tous les groupes gascons, languedociens et provençaux qui font du bal à la voix, aujourd'hui, ont pour ancêtre commun le quatuor initié par Jean-Luc Madier. Et si l'on considère que l'engouement pour cet exercice s'est propagé du sud vers le nord, il n'y a qu'un pas pour dire que l'héritage de ces fab four est réellement considérable.
Tout a fait d accord., mais je me limitais aux groupes existant encore actuellement.
Posté 18 oct. 2013 - 12:56
C'est vraiment sympa de mener une danse à la voix. Pour faire un bal complet il faut un peu de répertoire> 2 fois 45mn, avec un peu de gras et quelques bouteilles d'eau.
Cela dit, il reste quand-même qu'il y a les chanteurs d'un côté et ceux qui dansent de l'autre.
C'est pas obligatoire. On peut chanter en même temps qu'on danse. Et même, c'est le pied.
J'ai fait une paire de stages de chant à danser: rondes à trois pas, riqueugnées, bransles du poitou, etc... alors que je ne suis pas du tout danseur et j'y ai pris beaucoup de plaisir, même si j'étais loin du succès:
Chanter avec un bon rythme et une bonne projection sans s'emmèler les crayons dans les paroles et dans les pas, c'est pas immédiat, on dirait.
je regrette que ce ne soit pas plus pratiqué. Aujourd'hui, tout commence par une affiche ou par l'annonce d'un robot sur un site célèbre ; les gens se rassemblent dans un lieu donné avec leurs paniers de pique nique mais se contentent d'exécuter avec plus ou moins de bonheur les danses proposées. A mon sens, bien qu'acteurs de la soirée, ils restent passifs.
Ca pose quand -même des questions quand on calcule qu'il suffirait à 20 danseurs de connaitre une chanson de 4 minutes chaqu'un pour danser pendant une heure et demie.
N'importe où, à n'importe quelle heure.
Posté 18 oct. 2013 - 17:54
Avec les ronds d'Argenton en Berry l'habitude de chanter en dansant est vite acquise. Le rythme il est vrai en est très soutenable! Comme ce sont des chants à réponse la mémorisation se fait d'elle-même. Quand on annonce un rond d'Argenton, tout le monde rejoint le cercle...C'est rare qu'un bal se passe sans en proposer un.
Et puis il y a encore des gens qui savent les paroles de telle ou telle bourrée. ( Le Touraine et Barbillat s'est bien vendu chez les revivalistes comme vous dites)
Quand ce sont des messieurs, ils ont plus de coffre n'est-ce pas, ça porte, donc c'est repris, et quand ça jaillit au milieu de la salle c'est vrai que ça rend heureux!
Posté 18 oct. 2013 - 18:34
Si tu évoques Madier, s'il faut se souvenir de nos premières émotions d'un bal mené à la voix, rendons à César : Au Son de Votz.Ce groupe gascon est le premier (hormis les traditions bretonnes) à avoir inventé un bal entièrement animé les mains dans les poches. Et, à l'époque (peu avant 1990, je pense — cf. la cassette enregistrée en association avec Perlinpinpin Fòlc),en fevrier 87 plus exactement.
Posté 18 nov. 2013 - 04:18
je m'auto-cite :Avec les ronds d'Argenton en Berry l'habitude de chanter en dansant est vite acquise.
Dans les petits bals ( petit lieu, petit groupe, petit public (tous les petits respectueux et guillemettés comment ça ce mot là n'existe pas? si puisque je m'en sers! ) les danseurs chantent spontanément et le souffle de leur chant ajoute au vécu de chaque danseur .
Quand le rond est chanté depuis la scène par une "pointure" sonorisée, avec réponse par une autre "pointure" sonorisée, la participation chantée des danseurs est moindre ( après tout on est venu écouter le chanteur...) et se perd dans le son global . Dans de tels cas j'ai l'impression que ma danse est réduite à une rythmique ...
J'y trouve pour mon cas moins de plaisir. D'autres peuvent au contraire se sentir "pris en charge"...
Posté 22 nov. 2013 - 10:32