Ah oui je connais ce site. Mais en fait je crois que je me suis mal exprimé : mon coup de 4 est en place : 1 3, 1 4, 1 2 3 4... pas de problème pour tout ça tant qu'il s'agit de coups brefs.
En fait ce qui me pose problème, c'est de faire sonner le chien longtemps. Alors bien sûr si on tend la trompette, le chien est "gras", et il sonne bien longtemps, mais lorsqu'on veut alterner coups brefs et coups long (on entends souvent ça en syncope : I: croche-noire-noire-noire-croche :I), il faut une trompette pas trop tendue (sinon on ne peut pas placer les coups secs).
La vielle est un instrument complexe, où il faut s'accommoder de choses contradictoires... comme la musique, d'ailleurs.
1.
La régularité du tour de roue est un apprentissage nécessaire : tant qu'on ne la maîtrise pas... on ne peut pas s'en écarter (sans être sûr de pouvoir y revenir). Mais ce n'est pas un dogme.
Vous avez mis le doigt sur une des contradictions : il faut parfois s'écarter de la régularité, par exemple pour jouer des coups "gras".
Cela se traduit par une accélération momentanée... suivie par un ralentissement, de façon à conserver un tempo globalement constant sur le tour de roue.
C'est là où la maîtrise du tour régulier est importante : être capable de retrouver la durée du tour alors qu'on a tout chamboulé.
Chanter l'air avant de jouer en "mimant" éventuellement.
2.
Tension de la trompette et chien sec et/ou gras.
Comme on ne peut pas toujours varier la tension de la trompette pendant le morceau, il faut trouver un réglage "moyen" qui - en fonction du caractère du morceau !!!! - permette de faire au mieux les nuances souhaitées.
Ce n'est pas simple.
Il y a deux paramètres sur lesquels ont peut améliorer les choses :
- le chien : il faut se fabriquer le "chien parfait" qui permette ce genre de nuances : fin pour les coups secs, plus présent sur les coups gras.
- le travail des doigts : si l'on veut que les coups soient précis, il faut qu'ils soient donnés par la partie du corps qui est la plus proche de la manivelle : les extrémités des doigts. Si on pilote tout depuis l'épaule, le bras de levier est énorme et la précision est mauvaise (et on attrape des contractures). Plus que de "coup de poignet" on devrait penser "coups de doigts". C'est plus facile à dire qu'à faire...
Mais cela se travaille, lentement et précisément au début.
3.
Si vous vous mettez à travailler sérieusement, penser à ceci : il faudra passer beaucoup de temps pour "effacer de sa mémoire" un mauvais geste avant d'être capable de "faire le bon". Il faut donc réussir dès le début.
Travaillez les coups de poignée seuls (sans main gauche), aussi lentement que nécessaire au début, jusqu'à ce que chaque geste imaginé soit réussi. Chantez les sons que vous voulez obtenir (par exemple taaaaa - ta-ta-ta pour demi tour et deux quarts) en utilisant des syllabes courtes ("ta" plutôt que "on"). Accélérer progressivement mais toujours en ayant des gestes réussis.
Par ailleurs, jouez de la musique avec la main gauche seule... jusqu'à pouvoir réunir les deux.