C'est quand même fabuleux…
À une époque, lointaine, oubliée, que les pas centenaires ne peuvent pas connaître, la volonté était de ne pas reproduire les clichés d'un système sociétal qu'il était temps de ne plus singer, de contourner. L'ambition était de supprimer l'esprit de compétition, la concurrence, l'individualisme, la consommation. C'était utopique, probablement.
D'ailleurs, malgré de nombreux débats, les concours instrumentaux, s'appuyant sur le principe de la tradition des maîtres sonneurs et des foires, ont continué à exister au cœur des festivals. Et ce fut une réussite : il y avait des vainqueurs, des vaincus, des dessous-de-tables, des jaloux, des victimes, des déprimés, des suicidés, des empoisonnés à la veille des épreuves. On se régalait.
D'ailleurs, Trad'Magazine avait même instauré, un temps, des "Victoires de la musique trad'", chose un peu calquée sur les journaux rock des décennies précédentes (le meilleur chanteur, le meilleur album, le meilleur meilleur, etc.). Et Trad'Magazine continue, calquant son idée sur Le Monde de la Musique ou Télérama, en décernant des Bravos !!!, récompenses riches d'enseignements et de non-sens, autant idiotes qu'injustes, autant injustifiées que controversées. Mais comme elles sont décernées par des journalistes faisant autorité, ne les discutons pas, elles sont des repères. Et l'on se régale !
Des Victoires TDZ, du moment que l'on s'étripe, que l'on se jalouse et s'empoisonne, attendons la chose avec impatience. On va se régaler !