Je savais, je savais, c'est vite dit. Tu serais effaré de connaître le nombre de livres que je n'ai pas lus.
Si tu veux, mais une valse impaire se note plus souvent en 5/4, ça facilite la lecture. Et tu n'es pas sans savoir qu'il y a des valses à 5 temps en 2 + 3 et d'autres en 3 + 2 (ce qui ne change rien d'ailleurs à la notation 5/4).
J'en prends note, mais dans le cas des valses à 8 et 11 temps, ça nous donne du 8/4 et du 11/4, ou bien on en reste à du 5/4 au milieu de mesures à 3/4 ? (L'exemple que je servais à Tirno était une valse à 8 temps)
De toutes façons, j'avais pris mes précautions en citant les zwiefache, tant les valses impaires (et je me permettrais de préciser à nouveau : les bonnes valses impaires) me semble dériver au moins structurellement des zwiefache. Or dans un zwiefache, le musicien n'a aucun intérêt à faciliter sa lecture. D'abord il sait jouer une valse à 3 temps, une bavaroise ou autre, ensuite, l'air est en principe déjà appris par coeur. Ce dont il a besoin dans l'instant, c'est de visualiser rapidement la séquence des mesures puisque le cadencement de sa musique va en découler (c'est comme par chez nous quand on interprète une mazurka-valse, il faut passer d'un rythme à l'autre de manière fluide tout en marquant bien leur différence).
Or donc, il semble que dans le cas des zwiefache, la notation usuelle utilise des séquences de mesures à 2/4, 3/4, 3/8, etc., qui correspondent chacune à des pas différents. J'espère que je ne dis pas un gros mot en énonçant cela, parce que ça a semblé gêner Tirno quand j'ai écrit qu'il me semblait pouvoir faire à l'oreille la différence entre un pas de mazurka et un pas marché (ça dépend du talent ou de la volonté du compositeur, évidemment), même si dans ce cas, on se retrouve avec des mesures de même carrure (9/8, c'est bien ça ?, assimilable à du 3/4 lors de la marche, sauf peut-être dans les Appenins!)
http://www.vitrifolk...-allemagne.html
"Et l'autre jour" n'est pas une exception, loin de là. En musique d'Auvergne, les valses à 3 temps qui ont des parties construites autour d'un nombre de mesures qui n'est pas un multiple de 8 sont fort nombreuses, je pourrais t'en citer à la pelle. En fait c'est presque toujours le cas !
Nous sommes donc en train de parler d'une exception auvergnate, ou bien ?
Ou bien seul les valses auvergnates ont droit de cité ?
Ces valses ont souvent une ou deux mesures "en trop" (*par rapport au nombre 8*), car si la mélodie initiale est *souvent assimilable à 8 mesures* (je dis assimilable parce que ces airs n'ont pas de pulsation franche au départ), le chanteur traditionnel prolonge volontiers la dernière note de la phrase musicale et reprend sa respiration...
Et tu n'as pas l'impression d'ergoter quand tu me dis que non, ça n'a rien à voir avec un cadencement sur un multiple de 8 mesures, et que je te fais honte, alors que je parierais (mais je n'en sais rien) que beaucoup de tes exemples sont structurés en 8 mesures + une couette improvisée à l'origine pour la raison que tu expliques.
Je te ferais dire que j'ai eu le nez fin en parlant plus haut de "fantaisie d'improvisateur (géniale au deumeurant)", parce que ça ressemble effectivement tellement à une interprétation de la Bergère quand elle traine sur la finale et le silence qui suit pour poser ou pauser..
Ma question sera donc : est-ce que ces adaptations de chants conduisent également à des parties de valse à 12 mesures (sans le bis), ou à des parties à nombre impaire de mesures (et de pas), sans tralala ni pause à la fin ?