Tiens, c'est marrant que ce sujet n'ait pas été présenté plus tôt sur le forum alors qu'il touche (ou a touché) autant d'entre nous...
L'ouverture d'esprit chez les jeunes (lycéens précisément, puisque c'est de ceux-ci qu'il s'agit) n'est pas spécialement restreinte... C'est plutôt la société qui nous entoure qui provoque autant de préjugés, appréhensions et méfiances.
On a peur de ce qu'on ne connaît pas. Et pire, on ne va pas facilement à l'encontre d enotre ignorance.
C'est bien triste, dans un sens, mais heureusement pas immuable.
Au lycée, le souci principal, c'est qu'on sort du collège. Et au collège, les gamins ne se pardonnent rien. Tout appelle la moquerie et l'exclusion. On n'est tendre avec personne et la popularité qui peut s'acquérir n'est pas forcément une valeur inscrite dans la durée... Du coup, on n'ose pas dire qu'on pratique la musique traditionnelle. Et si on l'a déjà dit, alors on ne réitère pas.
Le trad est encore trop assimilé au terme de "folklore". Et ça, ça paraît ringard. C'est vrai quoi, faire des trucs de vieux c'est pas pour les jeunes!
Je me souviens très bien qu'au collège, lorsque j'ai eu le malheur de laisser entendre que je jouais de la vielle, et qui plus est dans un groupe folklorique, aïe aïe aïe...
Donc, les quatre années de méchancetés adolescentes terminées, on reste dans l'état du "chat échaudé". On n'a surtout pas envie de manger encore une fois des réflexions à la mords-moi-le-noeud par ses camarades.
Pourtant, il faut bien garder à l'esprit qu'on n'est jamais seul à avoir souffert des années collège. Et qu'il est bien temps, une fois sortis de là, et grandis comme il se doit, d'afficher ses activités, passions, tout autant qu'elles soient. Les avis et goûts divergent, certes. Mais les jeunes, au lycée, se sentent investis d'un nouveau pouvoir: ils ont franchis un cap, ils sont "grands"! Et d'un même temps, ils se mettent à éprouver le respect dont chacun à besoin, notamment dans la diversité culturelle.
A mon humble avis, il ne faut ni chercher à cacher quoi que soit de nos activités, ni chercher à convertir les jeunes qui ignorent tout de notre monde, à moins qu'ils n'en prennent la décision tous seuls, évidemment.
On aime quelque chose, on en parle avec ses mots et ses ressentis. si l'autre ne le comprend pas, alors tant pis. Ca n'est pas forcément pour ça qu'il ne l'acceptera pas. Une passion ne fait qu'enrichir une personne; une différence ne fait qu'enrichir un échange. C'est en s'excusant de ce qu'on aime qu'on permet à l'autre de s'en moquer.
Après, ce qui est bien dans tout ça, c'est que ça permet des discussions très intéressantes et des pas très sympas vers la culture de l'Autre. Le rap n'est pas du bruit pour tout le monde, peut-être faut-il savoir l'écouter avec d'autres oreilles que les siennes.
La variété n'est pas qu'un ramassis de lieux-communs, peut-être faut-il savoir la ressentir avec d'autres images que les siennes.
Le trad est comme tout le reste: un terrain à défendre mais à vivre avant tout...
Pour ce qui est des vacances, autant les raconter! Si quelqu'un rit de gennetines, peut-être aura-t-on l'occasion de lui rétorquer que passer ses journées sur une plage à dorer comme un poisson pané et ses soirées à danser sur du Montagné au bar du camping n'est pas forcément une semaine des plus enrichissantes... Mais que de toute façon, chacun s'y retrouve.
Et si quelqu'un d'autre rit parce qu'on atteste aimer le trad (voire le folklore), alors tant mieux pour lui: si ça se trouve, il est adepte du tuning, ou elle adepte de la manucure quotidienne!
A chacun ses passions, à chacun ses tares...
Oups... Ben voilà... Tartine du soir, bonsoir....