Deux remarques :
1. Dénigrer pour se définir était courant chez les premiers folkeux : "moi je joue des musiques traditionnelles de France, pas de la saloperie de musique américaine à la mode" ou bien "moi je fais du folk, c'est pas comme le folklore, attention, ah non non c'est pas pareil, moi je mets pas de costume !". Du coup, question : le dénigrement serait-il inhérent au mouvement folk pour des raisons historiques ?
2. Parler d'autre chose pour parler de quelque chose, c'est parfois utile quand le quelque chose n'est pas ou peu médiatisé, ce qui est le cas de la musique trad d'Artense ou du répertoire musette composé par Jo Privat. Parler d'accordéon au grand public va inévitablement faire naître dans la tête des gens une image (vrai en tout cas pour ceux qui sont nés avant 1990, moins vrai après) : le "musette Pruvot" pour faire court. On peut comprendre le procédé du journaliste pour gagner du temps et de la place dans sa chronique... ce qui est lamentable, c'est d'alimenter un gros cliché plutôt que de le démonter. Et c'est d'autant plus un non-sens que Anne Niepold ne cache pas son admiration pour Richard Galliano, qui joue... du chromatique. Enfin bon, on crache sur ce journaliste mais je vous rappelle quand même que son discours était celui des folkeux / collecteurs des années 70/80. Résultat des courses : très peu de joueurs de chroma collectés à cette période et certainement beaucoup de répertoire trad perdu à tout jamais.
Pour moi ce qui compte, c'est la qualité musicale et puis le facteur humain
Bien sûr ! Au delà de toute démarche musicale, il y a la question de la qualité, du rendu...
Ca paraît évident mais ça ne l'est pas pour tout le monde, j'ai déjà cité plusieurs exemples dans Tradzone de discours, souvent de musiciens de renom, qui prônent une démarche (folk, trad, néotrad...) au détriment d'une autre. Le petit monde des musiques trad n'a pas besoin de ça...
Modifié par Tiennet, 28 déc. 2014 - 19:09.