245 réponses à ce sujet

[Chamusique]

Ah bon. Le prédétourné c'est pas mal des fois aussi.

[raph]

c'est y pas excitant ça?

[peya]

Moi, je la trouve pratiquement en pâmoison à se faire courtiser, qu'il va bien finir par lui sortir le tétin de son corset...
A moins que, au regard des yeux en "trou-du-cul-de-coucou" qu'elle a, je dirai qu'elle à plutôt fumer du teuche... j'dis ça, j'dis rien un?

Message ajouté après : 2 minutes:

...Et je ne dis rien du semblant de cornemuseux, qui tripote ses chalumeaux comme si c'était... euuh
Comme si c'était des baquettes de tambour, qui, comme chacun le sait, ne sont pas les même que pour jouer à l'amour...

Message ajouté après : 2 minutes:

Y'a aussi la bergère qui se tortille sous ce boulot (ou autre essence à ecorce blanchâtre) comme si c'était le verge d'un faune en début de printemps...
Elle ferais mieux de s'occuper du gamin qui grimpe partout et va finir par se casser la margoulette dans la bouchure!

[Rodrigue]

Je crois que tu t'échauffes un peu, Peya:

Ta bergère, elle me semble bien taillée dans le marbre le plus blanc, comme il sied à une bergère... , mais ici, elle ne risque pas d'attirer le maçon!

Je m'interroge sur le museux:
A t-il bien un soufflet sous le bras gauche ?
S'agit-il donc d'une musette pour gaucher ?
Comment s'appelle ce genre de cornemuse à deux chalumeaux, et sans bourdon ?

[Chamusique]

Les grands esprit se rencontrent ! J'étais parti pour détourner la tableau qui figure sur le CD "A l'ombre d'un ormeau" (d'ailleurs merci raph de l'avoir signalé dans la rubrique "...en ce moment") dans le genre : "passe moi le pétard" et puis, j'ai renoncé suite à un accès de parano... (légère et avec filtre la parano...)

Comment s'appelle ce genre de cornemuse à deux chalumeaux, et sans bourdon ?

Je crois que ça s'appelle : une cornemuse de peintre !

[raph]

c'est vrai que les peintres ont parfois (souvent,) représentés les cornemuses de manières...douteuses, mais, là, ce pourrais tres bien être une des nombreuses formes que la musette de cour a pris avant d'en arriver à la forme qu'on lui connait aujourd'hui.
Pour moi, il s'agit ici d'une ni plus ni moins d'un sourdeline:

la première est la version la plus complexe de la sourdeline, mais une version plus polpulaire éxiste, avec simplement deux hautbois.
Une cornemuse semblable existe aussi dans les pyrénnées (sauf erreur, en tout cas dans le sud ouest) voir les travaux de R Matta.






J'en ai d'autres chez moi, mais je n'ai pas de scanner...

bravo peya pour tes interpretations de tableaux, c'est délicieux de te lire!

pour changer de sujet, voici une peinture étonnante!

[/img]

[Maïtiù]

C'est quoi, cette dernière Raph?

[raph]

je n'ai jamais su, la seul légende rapporté est "république française".
Ca fait réfléchir à la place de la cornemuse à l'époque, non?

[Maïtiù]

Ah, c'est dommage... oui, c'est intéressant. J'ai pas vraiment d'avis sur la question, mais je serai curieux d'en connaitre mieux le contexte.

[Lureley]

Tu n'as pas du tout la date Raph? Ca pourrait aider à un peu analyser. Enfin, la République, on la voit bien! Le type à côté, je sais pas, c'est là qu'il faudrait la date... Je ne sais quel politique.
Sur la gauche, la femme et l'enfant qui se lamente sur une tombe, et l'homme à cheval : vraisemblablement la guerre, l'armée et le patriotisme, le dévouement à la République et la mort au combat, le tout sur fond de ténèbres menaçant l'intégrité du régime.
A droite, baignant dans la lumière apportée par un régime juste et neuf (je fais dans le lyrisme là!), une famille heureuse, sous le regard du politique, et sûrement des paysans dansant au son de la cornemuse : le bonheur des gens simples enfin libérer de l'oppression de la monarchie.

C'est de la grosse impro mais je pense pas être très loin!


Je ne pense pas que la cornemuse soit plus symbolique que ça : elle est peut-être là dans la tradition d'autres tableaux, puis, bon, voilà quoi, le sonneur, c'est une image d'épinal!

[Maïtiù]

euh, quand même, le principal c'est qu'il y a une marianne, donc sa sent la révolution... C'est le plus simle comme symbole de nouveau régime.
Si on part la dessus, ça fais la cornemuse comme symbole du paysan heureux. Plausible.

[Lureley]

Revolution, mais laquelle? dois-je rappeler combien l'histoire de notre bonne vieille République a été tourmentée de 1789 à nos jours?

[Emir]

Marianne, c'est celle de 1848 non? La deuxième république il me semble bien

[Maïtiù]

ah bon? Je croyais que c'était un symbole qui avait été repris au gré de l'histoire.

Message ajouté après : 3 minutes:

Après vérification, c'est étonnant. Au début de la 3ème république, les royaliste nommèrent ainsi la nouvelle république avec une intention péjorative, par allusion à un société secrète républicaine de la fin du second empire.
Désigne par extension le symbole de la république française. Ca nous dis pas depuis quand il existe ce symbole...

[Lureley]

Enfin, cette femme peut être une allégorie de la République, sans être Marianne à proprement parler. Comme on a des allégories de la Justice, de l'Eglise etc etc

[Marinou]

et vous savez pqoi Marianne elle s appelle Marianne ?
parce que Marie et Anne etaient les 2 prenoms les plus courants de l epoque (et c est une fille du peuple Marianne, non ? )

ok, je

[Chamusique]

Pour en revenir aux cornemuses à deux tuyaux mélodiques, j'avais essayé à StChar une petite cornemuse de ce type, d'un fabriquant allemand me semble-t-il, sur le principe de la zampogna en fait. C'est vraiment un truc bizarre à jouer quand on n'a pas l'habitude, mais c'était marrant et le son était agréable. Je dois avoir des photos dans un coin.

Par élimination et sans aucune garantie quant à la validité de mon interprétation, pour l'allégorie, je dirais IIIème république (le costume et l'allure générale du gars les bras croisées) La scène champêtre = la terre nourricière. La République tourne le dos à la guerre, à la mort et à l'obscurité pour faire face à la vie et à la lumière. Ce qui tendrait à interpréter ça comme une vision pacifiste de la République ce qui est plutôt bizarre, vue que la IIIème République bâtie sur la défaite de 1870 est assez vite partie, me semble-t-il, sur l'idée de la revanche contre l'Allemagne. Je rectifie : l'allégorie, c'est peut être sous le second empire, les républicains pouvaient alors montrer du doigt le côté militariste de Napoléon III avec ses expéditions aventureuses et assez désastreuses dans l'ensemble. Ou alors, dans les suites de la défaite de 70, avant que l'idée de revanche devienne le credo patriotique obligatoire ?

[Rodrigue]

Je me lance aussi dans l'interprétation:

Je pense également aux tous premiers moments de la 3ème république.
A gauche, l'Armée et les morts pour la France, à droite le peuple des campagnes, qui redonne des enfants à la Patrie, et se satisfait de plaisirs simples et sains, sous le regard aprobateur et protecteur du monsieur en noir de la ville, qui ressemble à M.Thiers. Je ne vois aucun esprit de revanche, seulement le souvenir des braves qui ont offert leur poitrine au feu de la mitraille. Par contre, il est clair que seul une partie du peuple est représentée, et en train de s'amuser en plus.

Pour moi, il s'agit d'une gravure de propagande versaillaise, dont le but est d'enseigner ce qu'il faut faire pour relever la Nation du désastre: procréer et reprendre la vie d'avant, ou bien, et c'est pour cela que je mentionne les Versaillais, immiter le peuple des campagnes, avec le sous-entendu: et non pas la France qui se lève tard.

[Valentine]

Bien sûr que c'est Thiers.
Le massacreur de communards.
Enorme, ce tableau, dans tous les sens du terme.
Merci Raph.

[Lureley]

Merci Rodrigue pour Thiers!!!