Ce n'est pas vrai du tout.
[...]
Et pour contre-carer (?) les dires des personnes que tu as entendus, un exemple assez probant.
Mais on est d'accord. Les questions je me pose c'est pas tant de savoir si ce genre de discours est vrai ou faux (c'est assez simple de montrer que ça ne l'est pas), c'est pas là où je veux en venir. Bien souvent d'ailleurs, la démonstration étayée que ce genre de discours est erroné ne convainc pas les gens qui les tiennent.
Non l'idée c'est plutôt de savoir comment on peut raisonner en faisant le moins possible appel à ce concept.
Nous perdons notre identité culturelle parce que le budget alloué pour est désastreux. Peu de rénovation de patrimoine historique si ça ne se trouve pas dans une zone non touristique.
Le budget pour le patrimoine immatériel n'est pas franchement grandiose,... .
Si je suis d'accord avec ce que tu dis sur les choix budgétaires, je pense qu'on peut viser plus large que le cadre étroit de la culture au sens du ministère qui lui est associé et prendre ce mot sous un sens plus proche de ce que lui donnent les anglosaxons par exemple (pour faire simple et grossier, tout ce qui n'est pas inné). Sur ce sujet, je sais pas si on peut dire qu'on perd les identités culturelles locales. Mustradamus en parlait sur un autre topic, y'a des particularités locales qui persistent. Probablement pas trop sur la danse et la musique traditionnelles, mais sur plein d'autres choses, y'a encore de la pertinence sur les appellations qui datent de l'Ancien Régime et que la Révolution et cinq républiques n'ont pas réussi à gommer entièrement (on se méprend pas, je suis pas nostalgique ou royaliste).
Je pense vraiment que beaucoup de gens ont la même logique et la même démarche que la mienne parmis ceux que tu as entendus. C'est peut-être simplement un peu confus
. Ce n'est pas la mixité culturelle qui plombe la perte des traditions orales, dansante ,... pour en revenir au sujet du bal, bien au contraire. Un véritable passionné sera avide d'en découvrir encore et encore , d'ici et d'ailleurs.
Moi quand même ce qui me pose question c'est que sur les sujets où ça a pu être évoqué, ça semble exprimer des craintes complètement infondées. En quelques sortes, plutôt que d'accepter d'autres expressions, d'autres esthétiques du répertoire, on va crier au loup en disant qu'on assassine nos identités. Je ne néglige pas le fait qu'il puisse y avoir une part de sincérité là-dedans, dans le sens où on peut avoir cette impression de chose qui disparait. Mais, pour l'exemple que j'ai en tête (la gavotte de l'Aven, tiens donc), j'ai vu ds gens tomber sur la mode "grenobloise" comme la vérole sur le bas-clergé, au motif que ça tuerait l'expression "véritable" (avec plus de guillemets que ça). Ah ? Que je sache l'énorme popularité de la gavotte de l'Aven en-dehors de Bretagne n'empêche pas les sonneurs bretons de photocopier Gus Salaun, ni les danseurs de le danser comme sur la fiche. Et, par ailleurs, ça va pas disparaitre de si tôt. On a les enregistrements de collectes, une description assez précise de la façon de faire des danseurs en fin de tradition populaire, des reconstitutions filmées, etc. Donc passé ça, quel poids a vraiment l'argument identitaire ?