Si un ou des bals de ce genre ont été organisés ou sont susceptibles d'être organisés, si des gens y trouvent leur bonheur ou du moins une compensation agréable, tant mieux pour eux...
Pour ma part :

Oui, si je vais en bal c'est pour la danse. Mais pour moi la danse, c'est au sens le plus profond du terme le contraire d'un geste "barrière". C'est, par le geste, être en contact, ensemble, par instant même ne plus faire qu'un seul corps - par le rythme, l'élan, parfois l'effort (et donc la respiration, la sueur, etc !) partagés.
(Même si ce n'est qu'une comparaison : deux amoureux qui s'embrassent, oui, ils échangent leur salive, ça n'est pas hygiénique et c'est même le principe de base... on accepte et on désire le corps de l'autre, et on partage ce qui va avec... Je suis sûre que si on va voir du côté des neurosciences, des hormones, des phéromones, des bactéries et de la flore intestinale, il y a des trucs interdépendants entre sentiments, solidarité instinctive et échanges biologiques !)
Et puis honnêtement :
- d'une part la fiabilité des tests est limitée par plein de facteurs, donc se faire tester pour aller se frotter à cent-cinquante personnes trois jours après, c'est un peu illusoire, me semble-t-il ;
- d'autre part on nous a bien seriné pendant assez longtemps qu'un masque sans distanciation physique n'avait pas beaucoup de sens, la distance d'un mètre au moins étant la première recommandation, sans parler du fait qu'on peut bien se laver les mains mais dans la danse, on se touche les bras, les épaules, le dos, la taille, parfois la joue, la tempe...
Bref... J'ai hâte de pouvoir redanser, c'est un euphémisme comme on n'en fait guère. Mais danser vraiment.