Une première question me vient : pourquoi, puisque la communication te semble si aisée, n'as-tu pas lancé un post à propos des difficultés du CMTRA ? Je ne l'ai pas fait, ce n'est pas à moi de le faire...
"La communication" (quoique dit comme ça, cela ne signifie rien me semble t'il...) ne m'a jamais semblé aisée comme tu l'indiques. C'est là un réel coeur de métier dont les enjeux -à rattacher à ceux de la notion d'information et de ressources qui sont aujourd'hui eux-mêmes l'objet de réelles batailles notamment sur le plan économique- sont fondamentaux, tu en conviendras. Et dans "communiquer", il y a ce fort embêtant "co". Qui est -il ? J'use, chaque année de démarches relativement pointues pour diverses opérations, pour faire venir des publics sur des concerts par exemple. Et ce "co", je ne vais pas le chercher "chez moi", je vais le chercher "ailleurs". A qui veux tu parler donc ? L'accélération du développement de notre secteur ne se fera pas dans la consanguinité, telle qu'OD peut en parler d'ailleurs et de façon parallèle dans le texte qui est censé servir de base à la réflexion et aux discussions de ce post.
Sur la question que tu poses, et de notre bien évidente non communication sur les difficultés du CMTRA, je m'étonne que tu n'aies pas eu vent de cette information quasi historique désormais. Le centre en RA, dans sa structuration, est en difficulté depuis de nombreuses années (emplois aidés, ...) Tout cela, encore une fois est public et nul n'a attendu sur le sujet pour diffuser des informations sur le sujet. Enfin, les éditos et autres contenus de la lettre du CMTRA et ses déclinaisons auxquelles tu n'auras pu échapper (web, newsletter,etc...) s'en font écho depuis....5 ans ! Si la notion de la communication qui inspire ton action et tes idées consiste de façon triviale à penser que recevoir le pain dans la bouche au moment où on a faim suffit, je te suggère fortement de penser à une reconversion. Va chercher CMTRA sur google. Tu t'étonneras qu'une des premières réponses soit "CMTRA en DANGER "titrée par l'IRMA en 2005... Cela donne matière à réfléchir, non ?
Si brusquement dans les 50 à 60 musiciens (par semaine, je crois) envoient des demandes et que ces demandes proviennent d'Auvergne et de région Rhone Alpes, mon interlocuteur peut penser qu'il y a bien un rapport avec la situation actuelle des Centres en Régions CMTRA et AMTA ?
Toute analyse digne de ce nom est bonne à entendre. Un grand philosophe disait qu'une théorie ne peut être justement érigée au rang de théorie que si elle est réfutable. J'aimerai passer du temps à la corroborer ou l'inverse, mais faute d'éléments tangibles, la tâche m'est impossible. Tu parles de 50 à 60 musiciens par semaine "tu crois" dis-tu. C'est impossible. Je n'y crois pas du tout. Ou alors il y aurait 45 000 artistes dans nos esthétiques et dans nos deux régions.
De même, quelle est la nature de la demande exacte ? Accompagnement ? tour ? Booking ? Management ? En soi, une "demande" ne signifie rien. J'en reçois tous les jours quinze... Et elles sont toutes différentes et... fort probablement proches des siennes.
Enfin et comme je le disais hier, ne feins pas d'omettre dans ta question et ton discour les différences de projets, de missions et d'activités qui peuvent distinguer l'AMTA du CMTRA. Encore une fois... Il n'y a qu'à regarder, tout est public.
Il est officiel que ces structures doivent être intégrées dans d'autres structures plus généralistes musicalement.
Pourquoi le nier ? Ce n'est pas forcement un mal ? Cela dépend de la manière dont c'est fait, négocié avec les régions et l'état ?
C'est une évolution globale de la société.
Ce qui était officiel sur ce sujet, c'est qu'on leur avait demandé de réfléchir à leurs projets respectifs dans ce sens. Point barre. L'assertion est donc -d'emblée- erronée. La nuance, dans ce domaine particulièrement, fait sens.
L'AMTA a refusé d'intégrer le Transfo -qui est par ailleurs et pour d'autres raisons en grande difficulté- et réfléchit à de nouvelles orientations pour son projet. Le CMTRA et son AGE ont refusé d'intégrer la NACRe et attend les décisions de ses financeurs.
Quant au sens, au mal et à l'évolution globale de la société, je m'étonne -cela commence à faire beaucoup en 24 heures- qu'une ardente militante pour la démocratie, participative de surcroît, pour la défense de la diversité culturelle, du secteur en général et j'en passe, fasse preuve de tant de fatalisme lorsqu'il est venu le temps d'enterrer les entités qui ont structuré ce secteur depuis 25 ans et qui ont fait un travail énorme dans bien des secteurs. Dis moi si je me trompe sur cette appréciation
Et l'on pourra me dire aussi que ces structures n'ont pas évolué. Ce qui est faux, totalement faux. Je ne suis au CMTRA que depuis deux ans et juste dans ce laps de temps, nos méthodes de travail, nos projets et missions ont été sans cesse remis en discussion positivement et ont radicalement changé. Que certains aspects de notre domaine -la diffusion et la création pour les chantiers qui me semblent les plus urgents- n'aient pas fait l'objet de suffisamment d'attention, de vigilance et de volontarisme (projets, lobbying, ;..). J'en conviens même si c'est un domaine pour lequel je suis particulièrement sensible et actif, dans le cadre du projet global de la structure qui m'emploie depuis que j'y suis. Nombre d'entre elles se sont cependant emparées de la question ou conçoivent leurs lacunes dans ce domaine. Et je reste persuadé que pour nombre d'entre elles, elles demeurent les entités cohérentes -pour un peu qu'elles ré orientent un poil leurs projet- pour développer de nouvelles modalités d'action et de projet dans ce domaine.
Bref. je suis ravi de voir que tu souscris aux "évolutions globales de la société" (tes propres mots) que tu sembles pourtant combattre dans tes derniers posts de... ce même topic. Mais je n'en suis plus à un paradoxe près.
En ce qui concerne un rôle "social" des musiques trad, pourquoi cette question n'a pas été évoquée une seule fois pendant les deux années où nous avons été administrateurs à la famdt avec Serge ?
Pourquoi la famdt, qui est censée coordonner les Centres en Région ne publie aucun axe de communication, aucune politique globale au niveau national ?
C'est en remplissant un dossier européen, en comprenant quelle est la politique européenne, et notre place dans celle-ci que j'ai fait évoluer mon point de vue, car en ce qui concerne le dialogue avec les Centres en Région, il n'est pas très étoffé...
Ni moi, ni le CMTRA ne sommes la
FAMDT qui, par ailleurs, ne coordonne pas les CMT mais les fédère au sein d'une fédération avec d'autres acteurs, ce qui, par bien des aspects, reste très différent. Je n'ai donc absolument rien à répondre sur ce sujet.
Pour ce qui est du rôle social des MDT... Le sujet n'est pas seulement vaste, mais c'est une galaxie de pensées qui s'ouvre ici. J'ai pointé tes contradictions sur le sujet puisque tu accusais d'une façon aussi radicale que simpliste -il y a peu- les CMT de se transformer en centre sociaux... Je suis ravi de constater que certains centres sont en prise avec des enjeux non seulement esthétiques et artistiques mais également sociaux, politiques, culturels, et bien d'autres, et que leur action ne s'inscrit pas seulement dans la pensée "l'art pour l'art" (cela ne lui ressemblerait vraiment pas...) qui déclinée dans ses formes les plus intégristes peut aussi s'entendre "le divertissement pour le divertissement", mais dans un projet de société empli de valeurs, d'idées qui sur le terrain, se matérialisent par une réelle philosophie d'action.
Enfin, tu pointes le dialogue peu étoffé avec les centres en région... Bon. La porte n'a jamais été fermée je crois pour discuter sur ce sujet comme sur d'autres. Notre numéro de téléphone est public également. Et j'oubliais, il y a un site internet (avec plein de dates de concerts par an, dix tonnes de projets artistiques référencés et A JOUR, et j'en passe...) qui décrit de façon presque trop pointilleuse cette articulation sensible du social et du culturel, de l'art et de sa réception, etc...
Point le temps de répondre au reste... désoléJe reconnais que tu es la seule personne donnant le point de vue des institutionnels sur ce Forum, je t'en remercie.
Moi, le CMTRA, une institution ? C'est donc le dernier poisson d'avril de cette journée. Nous n'en sommes pas une près. C'est ton appréciation, en regard de ton référentiel propre qui te le fait poser ainsi. Ou alors tu considères qu'une institution, c'est rien de plus q'une association qui a un peu plus d'argent, que dis-je, un peu moins que d'autres... ? C'est ça ?
Je te remercie de cette petite attention. Mais je ne suis pas institutionnel, et encore mois "institutionné." (pardon pour le néologisme)
Tout au plus un acteur de ce milieu qui risque de ne pas trop s'y attarder...
J'allais oublier : pardon pour la taille de ce post. Il est vrai que les formatages éditoriaux contraignent fortement celles et ceux qui -comme moi- connaissent d'importants problèmes de synthèse lors d'exercices nocturnes bien trop périlleux... (Encore une forme de démocratie comme on l'aime... !)