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L'Ethnomusicologie de la France - Colloque à Nice
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Posté 18 nov. 2006 - 09:48
Ceci dit, je ne sais pas qui est le second spécialiste français de la musette de cour, mais je me souviens d'un excellent concert de François Lazarévitch à StChar et le même à la Béchonnet et à la cabrette pas mal non plus et encore avec Dominique Paris en duo : 2 cabrettes ou 2 musettes de cour ! (pas entendu mais vu sur pipeshow.com)
Une fois de plus, on constate que les barrières sont bien dans les têtes des gens et que pour peu que l'on ait envie (et pas mal de tenacité, d'imagination et d'huile de coude), beaucoup de choses deviennent possibles (comme se poser bien tranquillement dans plusieurs mondes musicaux à la fois) Prenons-en de la graine !
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Posté 18 nov. 2006 - 15:58
Or une grande partie du collectage est assuré par des bénévoles non experts qui y donne beaucoup de temps, de coeur et d'énergie.
Il me semble que ce qui est prévu à l'intention de ces non experts c'est comme d'habitude de faire redescendre un peu d'info, de les former (ce qui me semble indispensable) mais en aucun cas d'engager un dialogue avec eux et de les associer à l'évolution de l'ethnomusicologie...
On va me dire à juste titre qu'un grand nombre de collecteurs se fichent pas mal ds discussions d'experts du colloque de Nice, mais tout de même?
Dites moi que je me trompes, j'en serais vraiment heureuse
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Posté 19 nov. 2006 - 11:39
Elfi, je pense que ça intéresser beaucoup de collecteurs, par exemple les communications sur Patrice Coirault, ou l'état des recherches germanophones sur les chansons françaises... Mais contrairement à ce que tu dis, ce n'était pas accessible à tout le monde... enfin, tout le monde pouvait venir, dans la limite des places disponibles, mais si tu demandais à Guillaume, nouveau rédacteur en chef de tradmag le nombre de mots dont on a été obligé Cécile (l'autre fille) et moi la signification, c'était un truc de fous!

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Posté 19 nov. 2006 - 17:28
Pendant le colloque rien n'a semble t il été fait pour accueillir les "non experts", au ocntraire : me trompe-je ?
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Posté 19 nov. 2006 - 17:33
Ce qu'ils vont faire après le colloque? je n'en sais rien. Normalement il doit y avoir des publications (de quoi?) donc les communications seront accessibles, ou du moins leur contenu, mais je ne sais pas si ils iront y voir... Pourtant, ça pourrait être intéressants pour les passionnés, par exemple la communication d'Eric Montbel sur les cornemuses à miroir du limousin... après, les trucs plus généraux comme je ne sais plus trop quoi sur le revivalisme et la notion de patrimoine, c'est très intéressant, mais qui va aller le lire?...

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Posté 19 nov. 2006 - 18:38
J'aimerais lire ton compte rendu, et celui de ton amie aussi.Je vais vous taper le fin du compte rendu de mon ressenti un peu plus tard, je ne l'ai pas encore écrit, et plus tard dans la semaine, si ça vous intéresse, je peux vous mettre online le compte rendu des communications que l'autre demoiselle de Bordeaux qui était là a tapé sur son PC.
Si c'est trop long, mettez-le en fichier.pdf : demandes à Ekks-O si on peux le faire dans le Forum.
Merci pour tout ! <3 <3 <3 <3
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Posté 19 nov. 2006 - 18:55
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Posté 19 nov. 2006 - 19:00
Certaines personnes chercheurs de leurs états m'ont dit qu'ils viendraient donner des avis et échanger sur le site...
De la même façon je vous ferais mon petit compte rendu d'un évènement qui se positionne comme une première en France et même au point de vue international...
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Posté 19 nov. 2006 - 20:32
Si des chercheurs ou des personnes compétentes dans leur domaines voulaient bien mettre en ligne un Blog avec leurs publications, et faire un espace vraiment dédié aux publications plus officielles, ce serait peut être bien ?Certaines personnes chercheurs de leurs états m'ont dit qu'ils viendraient donner des avis et échanger sur le site....
Depuis Musictrad.org, en tout cas, je ferais immédiatement un lien important.
Ou pourquoi pas voir avec Ekks-O et utiliser la partie que nous n'avons jamais vraiment exploitée, le Blog de Trad'Zone qui se prête beaucoup mieux qu'un Forum à des publications volumineuses et où l'on peux mettre des commentaires ?
A suivre, donnez vos avis !!
Ekks-O, si tu mettais tout le topic dans la partie Blog ?

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Posté 19 nov. 2006 - 20:39
ce serait un truc dans lequel je mettrai le nez avec plaisir (même si la musicologie c'est pas ce que je préfère dans la musique...)
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Posté 20 nov. 2006 - 09:11
la première personne rencontrée sur le campus, fut Serge. Puis une étudiante d'ethnomusicologie à bordeaux, originaire de Parthenay.... Donc un colloque universitaire, libre d'accès et réunissant les spécialistes du domaine français, ce qui est assez rare pusique l'ethnomusiclogie et l'ethnologie se sont toujours plus intéressées à la culture de "l'autre". Pour compléter ce qu'a dit Elsa, Jean-Yves Boursier, prof d'ethno a autant parlé de la proximité des MDT avec l'idéologie vichyste pendant la 2de guerre mondiale que de l'esprit de révolte et de contestation des années 70. Pour terminer sur l'exemple du texte d'un CD du Faubourg Boignard, revendiquant une culture populaire, de l'internationale des faubourgs, de Autun à Rio de Janeiro et donc ne se revendiquait pas exclusivement d'un terroir. Par contre je ne connais pas l'étendue de la connaissance de terrain que ce monsieur avait du Morvan et de ses acteurs d'aujourd'hui.
POL
Message ajouté après : 5 minutes:
Comme le colloque de Nice était l'occasion de la création d'une société d'ethnomusicologie, voici le message que leur a transmis la FAMDT :
Chers ethnomusicologues
Les acteurs des musiques et danses traditionnelles en France ont besoin des recherches des ethnomusicologues, surtout quand elles s’annoncent comme lors de l’introduction au colloque de Nice, transdisciplinaires (le président de l’Université ), multiculturelles (Luc Charles Dominique), fondées sur la nécessaire dimension de “l’expérience vécue” (Bernard Lortat-Jacob), et capables de réfléchir à la contradiction qui consiste à étudier une musique “autre”, une musique qui, par définition, “n’est déjà plus ce qu’elle était”, voire “une musique de l’Autre” (Denis Laborde).
La FAMDT suit donc avec intérêt la création d’une société consacrée à l’ethnomusicologie de la France. Elle formule le voeu d’une société, savante et généreuse, qui associerait étroitement à ses travaux universitaires, les associations et les acteurs d’aujourd’hui, l”Autre (?)”, dans le cadre d’une recherche-action susceptible de transformer, à la fois la recherche et les pratiques. Et pour reprendre la métaphore de Michel De Lannoy, la FAMDT attire l’attention des horlogers à concevoir une horloge avec ceux qui ont besoin de savoir l’heure... et cela d’autant plus que ces derniers ont, depuis des années, développé des ateliers et des outils qui sont à la disposition des chercheurs.
Pour mémoire, dans le cadre d’une convention de Pôle associé de la Bnf, les 5 centres de documentation du pôle FAMDT, ont documenté, numérisé et rendu aisément accessible à travers des bases de données, plus de 4 000 heures d’archives ethnographiques régionales, ce qui représente le plus gros ensemble accessible d’archives sonores en France.
Avec nos encouragements et nos cordiales salutations,
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Posté 20 nov. 2006 - 11:35
Je suis Luc Charles-Dominique, organisateur de ce colloque.
Je trouve très saines ces diverses réactions et surtout le débat qu'elles engendrent. Cependant, je voudrais juste ici préciser une ou deux choses pour éviter des malentendus.
Ce colloque est une rencontre scientifique regroupant des chercheurs en sciences humaines autour du thème de l'ethnomusicologie de la France. Je ne suis pas personnellement un chaud partisan d'une utilisation irraisonnée du jargon scientifique. Mais il est normal de trouver, a priori, dans ce type de rencontre (et donc de conférences) des concepts, un vocabulaire et des références à un savoir scientifique.
Par ailleurs, il n'a jamais été question d'écarter les collecteurs hors institution ou hors université. Françoise Etay qui est dans ce cas, avait été invitée (elle n'a pas pu venir pour des raisons personnelles), d'autres personnes non-universitaires avaient été pressenties mais n'ont pu se joindre à nous. Enfin, dans notre future société sur l'ethnomusicologie de la France, la porte sera ouverte à des gens hors université, à condition bien sûr que leur action dans le domaine de la collecte soit déterminante. Pour en finir avec ce point, il a toujours été dans nos intentions, à Yves Defrance et à moi-même, de ne pas enfermer notre action dans le seul champ universitaire.
D'autre part, l'ethnomusicologie de la France est un champ historique sur deux siècles, qui a connu toutes sortes d'époques et de discours, souvent très idéologisés, contemporains de l'émergence des notions de tradition, de folklore, de régionalismes divers dont certains n'étaient pas spécialement progressistes dans leur conception du "folklore" et de la tradition. L'objectivité historique et scientifique doit prendre la totalité de cet objet en considération. Si nous connaissons mieux notre passé, nous comprenons mieux notre présent et sommes mieux armés pour imaginer notre avenir. Depuis environ 35 ans, nous sommes engagés dans un revivalisme très actif (dont je suis l'un des membres), peut-être aujourd'hui même, au vu d'une nouvelle génération de jeunes très active, enthousiaste, éclectique, dans une ère post-revivaliste. Notre approche de l'ethnomusicologie de la France doit aussi faire l'étude de ce mouvement, mais nous la ferons ici à travers une approche anthropologique : que signifient aujourd'hui ces pratiques, à quoi se réfèrent-elles, quels sont les discours de leurs acteurs, comment s'organisent-elles en parallèle d'une marchandisation accrue, etc.
Pour résumer, ce colloque souhaite jeter les bases d'un mouvement d'étude scientifique de cette histoire et de ce mouvement, totalement engagé aux côtés des acteurs de ce mouvement (associatifs, individus, etc.), pour travailler de façon complémentaire, apporter un éclairage différent, enrichir la connaissance et le débat. Cela n'a rien à voir avec les érudits d'une quelconque "société savante" se réunissant à l'écart du monde.
Simplement, la méthodologie scientifique impose une certaine distanciation critique face à un objet qui est en plein essor et qui est particulièrement dynamique. Et c'est bien là le problème : cette mise à distance, nécessaire, qui complique parfois la tâche de certains d'entre-nous, acteurs du revivalisme, peut être perçue comme une distanciation générationnelle, comme une certaine condescendance, etc. Ce n'est absolument pas le cas. Si certains des intervenants n'ont pas une vision très précise de ce que sont aujourd'hui les musiques et danses traditionnelles en France (leur objet de recherche est ailleurs, plus historique, sociologique ou sur d'autres points particuliers), il n'y a chez personne la volonté de remettre en cause à la fois la réalité de ce mouvement ni sa pertinence.
Je reste à votre écoute. Si je peux contribuer à l'éclaircissement du débat…
Bien à vous tous
Luc Charles-Dominique.
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Posté 20 nov. 2006 - 11:43

Essayer d'aérer un peu les post pour faciliter la lecture ...
Merci beaucoup <3
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Posté 20 nov. 2006 - 17:30
Une question se pose immédiatement à moi : il semble évident qu'il faille développer ensemble les recherches qu'on appelera plus simplement de collectage (dans notre univers des musiques et danses traditionnelles) et celles plus savantes et enracinées dans un contexte historico-socio-culturel des ethnomusicologues.
Il ne sagit pas de construire deux recherches parallèles : il faut coordonner l'ensemble.
Il est sans doute trop tôt pour arriver à une concrétisation, mais il va bien falloir trouver une solution ?
En tant que Webmaster, des solutions purement informatiques s'offrent à moi : un travail commun sur une base des données partagées, puis une exploitation dédiée à chaque utilisation ...
Mais c'est avant tout un gros travail de conception et de travail en équipe de mondes qui ont des visions, des tenants et aboutissants très différents.
Merci de nouveau de cette intervention
Un ajout :
Ne dirait-on pas que le travail de collectage simple en est à une période de déclin, qu'il y aura de moins en moins à collecter (pour des périodes 18ème, 19ème, début 20ème par exemple) mais que par contre le gros du travail est une standardisation de la mise à disposition de l'information ?
Ne faudrait-il pas faire une démarche que je situerais presque à l'inverse de celle qui existe actuellement, c'est à dire d'abord créer un standard universel de stockage des informations puis que chaque site émetteur "adhère" au sytème et se mette à des normes reconnues ?
Et cette mise à disposition doit-elle être acsessible à un grand public ou limitée à des adhérents d'association, ou des étudiants par exemple ?
J'avoue que je passe par Internet comme média dans mon approche, et il restera toujours la possibilité d'aller dans un centre, mais peu de personne en ont à une distance raisonnable de chez elles ...
#35 + Partager
Posté 21 nov. 2006 - 12:41
(j'ai pas trop le temps de répondre plus, je le ferai plus tard)