Posted 04 Nov 2009 - 20:03
Arriver comme un p'tit escargot avec sa maison sur son dos...
Voir une grande balançoire qui vous fait signe au milieu des lumières.
Planter sa tente dans la nuit brumeuse.
S'allonger vingt minutes. Entendre Accordzéâm qui fait ses balances... sentir l'excitation qui monte : ouah, ça y est c'est vraiment vrai ! Ils sont venus ils sont tous là !
S'apprêter à entrer dans le chapiteau, retrouver des visages amis, avoir l'impression d'un bout d'été transporté magiquement dans une petite bulle froide d'automne !
Entendre éclater la musique, se plonger dans la danse. Vibrer, tourner, glisser, frapper, rebondir et recommencer, swinguer, valser, s'envoler, se suspendre et doucement retomber... fermer les yeux ou contempler...
Avoir froid.
Avoir chaud.
Avoir froid.
Avoir chaud.
S'épuiser sur le parquet, aller dormir, se réveiller, toilette de chat et recommencer.
Tousser.
Jouer au mini-flipper-baby-foot, avoir la chance du débutant, gagner deux parties d'affilée, yeah ! Papoter, bavarder, faire connaissance avec des gens croisés depuis quelques festoches sans qu'on leur ait jusque-là adressé la parole.
Tousser.
Décevoir ceux qui me prennent encore une fois pour mon "sosie" qui se balade dans le monde du trad sans que je ne l'aie jamais croisée (bientôt dix depuis six mois, qui sont persuadés dur comme fer de m'avoir rencontrée à l'un ou l'autre des festivals dans lesquels je n'ai jamais mis les pieds...je commence à m'y habituer !)
Tousser, tousser, tousser.
Danser avec le soleil, danser avec la nuit.
Avaler sa soupe dans la fraîcheur du brouillard.
Somnoler dans la chaleur tropicale parmi les coussins de la tente dodo.
Emerger complètement décalée, sans plus savoir quelle heure ni quel bal c'est.
Tousser, retourner danser.
Encore.
Et encore.
Aller dormir.
Se réveiller, tousser, grignoter ce qui reste du paquet de biscuits, plier la tente en écoutant la dernière mazurka sous le soleil.
Attendre le bus, avoir le blues en écoutant les échos de la dernière scottish sous le soleil.
Tousser.
Merci...
Ah pis, sinon, quelques petites remarques annexes :
Merci évidemment à ceux que j'ai croisés là-bas, en particulier aux gentils cavaliers qui m'ont offert quelques danses (Rodrigue pour les polkas qui polkettent, Tirno pour les rondos qui rondiolent ! et ceux dont je ne connais pas les noms... il y avait vraiment des supers cavaliers...) et aux gentils musiciens qui créent toute cette magie. Rachel toujours aussi agréable, Accordzéâm et le Quintet je ne commente plus, j'adore, Alcatrad chouette découverte...
Pour "le Band", je l'ai pris comme le "moment d'ouverture à un autre genre musical" au milieu du festival, ça m'a semblé évident que ce n'était pas du "calibre trad", mais pourquoi pas... je savais ce qu'il y avait après, ça ne me dérange pas forcément de découvrir autre chose (comme quand j'ai droit à un petit moment danse contemporaine au milieu de Gennetines ou musique expérimentale au milieu de Trad'Envie).
Le seul truc qui m'a vraiment gênée et qui m'a parfois complètement empêchée d'apprécier ce qui était proposé, c'est le volume sonore. A certains moments c'était carrément assourdissant. Quand mon intégrité physique est menacée, je me protège soit en me bouchant les oreilles soit en fuyant le parquet (pour le Band, j'ai alterné entre les deux durant tout leur passage, pour Zef et Tref ce n'était pas loin). Et franchement, A QUOI CA SERT ? Vous voyez, moi aussi je peux crier, on n'entend pas mieux, on entend moins bien puisqu'on est obligé de mettre en place des systèmes défensifs ou qu'on est perturbé... dommage...