Hello tout le monde,
Je dois avouer qu'étant nouveau sur le site, j'ai eu la flemme de consulter tous les messages précédents, même si certains étaient bien intéressants, mais je ne résiste pas à l'envie d'y aller de mon petit commentaire.
Dans ma typologie je sépare d'abord la musique "ethnique", c'est à dire la musique vécue comme partie intégrante d'une culture (culture au sens ethnologique): je pense ,par exemple, à l'aspect social du cercle circassien pour les jeunes gens à marier ou à la dimension symbolique des danses en rond bretonnes qui placent tous les membres d'une communauté à égale distance les uns des autres pendant des heures. Elle a donc une fonction de cohésion du groupe. Cela doit plus ou moins valoir pour la musique religieuse aussi.
De celle-ci je distingue la musique "folklorique", qui est une musique de même type mais sortie de son contexte culturel originel pour privilégier une approche esthétique gratuite.
Mais attention, il y a des degrés différents d'adéquation à la musique originelle.
Pour moi, le "trad" est une forme évoluée qui, sans y coller complètement, a conscience du milieu d'où viennent ces musiques et s'efforce d'y recoller, ou au moins à retrouver le même esprit. En ce sens, j'appelle un bon groupe folklorique un groupe trad.
Le folk serait alors plus une démarche de métissage qui donne un sens nouveau aux musiques en se détachant de leur portée originelle.
Trad et folk ne sont donc pas exclusifs l'un de l'autre. On peut même leur trouver une forme de complémentarité. Et c'est cette complémentarité qui fait la richesse de certains groupes quand se crée un équilibre ou qui donne une couleur plus ou moins métisse à d'autres. Pas de jugement de valeur: ceci est une classification. La valeur d'une musique, c'est le goût qu'on y donne. Si ça peut vous faire plaisir, parlez de musique traditionnelle pour les plus "pures" de ces musiques.
Reste à conclure en disant que ethnique et folklorique ne sont pas exclusifs l'un de l'autre. Comme le dit François Lazarevitch (bon, là je le dis à ma sauce

) la musique des bals à Versailles avait alors une dimension ethnique. Même le fait d'aller en boîte ou (ou en bal

) représente une nouvelle forme d'"ethnicité".
Mais cela n'empèche pas d'apprécier ces musiques sans qu'elles se rattachent à quoi que ce soit: c'est ça, l'art.
J'espère que je ne dis pas trop d'inepties, ma théorie n'est pas figée et est toujours ouverte à des observations plus pertinentes que les miennes.
A bientôt
PS: je me suis rendu compte que je changeais pas mal la signification des mots. C'est juste qu'il m'en fallait. Mais il doit y en avoir des plus adaptés