Sorcier, merci, t'as pris moins de gants que moi, mais c'est efficace.
voilà mon point de vue :
(on est dans le hors sujet total mais c'est pas grave, je creuse.)
j'ai l'impression que l'apprentissage "classique" du conservatoire est fait pour les gens qui ont une oreille absolue... et que ceux qui ont une oreille relative devraient appréhender la musique par d'autres méthodes que le solfège.
je ne vais pas hurler.
déjà dans ce que tu dis, j'entends une malheureuse correspondance, que solfège = oreille absolue. ça pardon mais non, non et non.
ensuite on peut mettre plein de vilaines choses sur le dos des conservatoires (et je suis la première à le faire), mais penser qu'il y a là bas discrimination par le fonctionnement des oreilles, non. à mon avis c'est tout bonnement une vieille croyance, qui sert aussi d'excuse à ceux qui ne sont pas passés par ce parcours et qui en sont complexés (j'espère que t'en est pas

!!!)
On peut encore constater dans certains endroits que "l'apprentissage classique du conservatoire" essaie de former un certain type d'oreille, au service d'un certain style de jeu, correspondant à une certaine culture (celle de la musique écrite). Ce qui "justifie" dans une certaine mesure le fait que cet enseignement privilégie la lecture, par exemple, complètement indispensable pour le musicien classique, et pas l'improvisation, dont t'as strictement rien à faire quand ton travail c'est de jouer ta partition d'orchestre devant des affamés de musique symphonique.
Donc rien à voir avec l'oreille.
Et je précise que (vous regarderez mon profil, ceux que ça intéresse), on n'est plus dans les années 30, les adultes traumatisés par le solfège de leur enfance qui viennent prendre des cours en 2009 sont ravis.
Je ne peux pas résumer le livre de Lechevalier, mais juste pour dire que Mozart y est plus le prétexte à une analyse des phénomènes de perception de la musique que le réel sujet d'étude. On y parle de perception de la musique (au sens large), des types de mémoires, de physiologie, de neurologie, d'"intelligence musicale", de développement chez l'enfant, neuro-cognition... ça pose quelques bases de reflexion quand même...