Pour réagir au propos de Laclaire.
Il ne s'agit pas d'opposer traditionnel au classique, Réalisme à Utopie.
Mais bien plus de souligner qu'il existe (parfois ou souvent) dans les conservatoires (entre autres), une approche de la musique ouverte, à l'écoute de l'autre, qui fait fi des frontières et apprécie diverses approches artistiques, musique traditionnelle- du centre et d'ailleurs, Jazz, Blues, électonique, rock, musique baroque et tant d'autres (y compris les "classiques" petits et grands). En clair les conservatoires réformés.
Par ailleurs il existe un autre abord, plus étriqué, plus daté qui ne considère de classique que Bach ou les modernes (Strauss d'accord mais déjà Ravel ou Satie sentent déjà le soufre), qui trie parmi les romantiques et occulte des pans entiers du répertoire, qui considère comme intrus baroqueux, tradeux, jazzeux et tous les eux confondus. Le conservatoire à l'ancienne quoi, de la vraie, grande musique, celui des happy few, des grands virtuoses et des génies, ou seul certains instruments sont dignes d'intérêt, qui se revendique haut lieu de l'excellence, de la pureté musicale......
Le conservatoire de Châteauroux par volonté politique des maires (de couleurs politiques variés) et par l'existence de directeurs déterminés à promouvoir leur établissement, était jusqu'à présent, avec des oscillations, plutôt dans la première mouvance (Pour mémoire Il s'agit du premier conservatoire ayant créé vers 1977,avant le réforme, une classe de musique traditionnelle, il y a un embryon de musique "baroque"-clavecin orgue, une classe de jazz très active, une harmonie etc... ). Les temps changent. Malgré l'activité d'enseignants talentueux et valeureux, la deuxième option prend vigueur.
II n'a pas été besoin d'attendre les restrictions budgétaires de la nouvelle équipe municipale pour qu'une approche "autoritarcique" se mette en place. (pour mémoire mises à l'écart ou départs provoqués de professeurs brillants du corpus classique, piano, violoncelle cor violon harpe etc...précarisation des enseignants, conflits, marginalisation et comportements limites envers le trad (suppression et soubressauts du diatonique et du violon) voire le Jazz etc..., dernièrement; réunion d'information des professeurs du devenir du conservatoire où toute question est interdite.... ).
La disette budgétaire déclenchée par le tarissement des dotations d'état, non amortie par la municipalité (refus de signature de la convention) permet seulement la mise à jour de cette approche de la direction du conservatoire de manière criante. Dans un contexte de restrictions qui doit être pris en compte et comme suggérées par les enseignants et la coordination, Il y a d'autres alternatives plus respectueuses du travail fourni par les élèves et les enseignants depuis bientôt 38 ans, plus soucieuse du développement musical du département et de la région. Encore faut il une volonté.
C'est pourquoi une protestation vigoureuse est nécessaire mais difficile à mettre en place (faute de temps- il convient de rappeler que le secret a été délibérément gardé pendant bien longtemps).