66 réponses à ce sujet

[Darthphil]

bon ok

je me lanceen free
je verrai bien ce que cela donne
c'est sur qu'a l'oreille y'a deja quelque truc qui me titille le tympan en bien et en mal .....

je vois que j'ai ouvert un vaste sujet


Je vais donc essayer d'y mettre mes tripes, mes sensations, mes petits trucs a moi quoi ...........

et dans quelques temps, on verra les aspects theoriques


grand merci a tous, ca me rassure pas Pour le jour J, mais bon j'y vais un peu plus serein

et comme il a ete dit " si je me plante, j'en ressortirai grandi d'experience " ou qqch d'approchant

[Chamusique]

... petite remarque comme ça en passant : y a des stages... y en a même des qui font que tourner autour de l'impro sans avoir à sortir du trad...
(un exemple tout frais par là :
http://pagesperso-or...otrad200805.htm)

[Cronan]

Le Robert, édition 89, page, 1140 :
Improviser : « (…) Composer sur-le-champ et sans préparation ». Dans le sens propre du terme, tout ce qui est préparé n’est pas improviser. Ce sujet sera abordé dans 21ième numéro des « Cahiers des musiques traditionnelles » sortie prévue en fin 2008.

[camille]

Cronan a écrit :
"Dans le sens propre du terme, tout ce qui est préparé n’est pas improviser."

alors improviser dans ces cas la c'est un concept ça n'existe pas.

Du moment ou tu apprend à jouer d'un instrument, tu assimile forcément consciemment ou pas des enchainements de notes particuliers...

Enfin je suis vraiment surpris de ton avis .. mais bon, peut être que nous n'entendons pas la même chose par improviser, ni aussi sur le terme "travailler" ou "préparer"....

D'après moi il est indispensable dans beaucoup de cas de travailler son impro, mais surtout pas de la préparer , sinon effectivement c'est plus de l'impro... je sais pas si je suis bien clair sur la nuance... enfin bon il est tard, bonne nuit !!

[C3c1L]

J'suis d'ac' avec Camille.
Sans même parler de l'apprantissage de l'instrument, il faut - pour improviser - connaître un minimum le morceau sur lequel on improvise, au moins pour savoir sur quelles notes on va se balader et où on va atterrir.
Et le fait de ne rien préparer à l'avance (dans le sens "ne pas travailler une impro, qui du coup n'en sera effectivement plus une) n'exclue pas une réflexion pendant que l'on joue sur ce que l'on joue. Il y a des grands jazzmen qui se frottent aussi au free qui m'ont dit qu'ils savaient parfaitement à l'avance quelle note ils allaient choisir de jouer et pourquoi, qu'ils entendaient leur impro dans leur tête quelques dixièmes de secondes avant de la jouer et savaient quel serait le résultat entendu.
Donc se lancer freestyle, ça me fait bien rigoler. Les seuls que j'ai entendu faire ça (souvent des zicos trad d'ailleurs...) se sont toujours plantés, il y a toujours des notes qui fritent grave, et les mecs finissent par se perdre dans leur trip sans plus tenir compte du nombre de mesures.

[Maïtiù]

D'accord aussi, travailler son impro c'est pas la préparer à l'avance évidemment, mais ça se travaille, et ça s'apprend. Comme le reste.

[loic]

amha "travailler" une impro c'est bien connaitre le morceau sur lequel on improvise (ça veut dire "connaitre" la mélodie ET l'harmonie, éventuellement le contre-chant s'il y en a). Après il y a pas de secret : pratiquer, essayer, tester...

[peya]

Aaaah! la joie des sujets "Nessie" qui alimentent nos gentilles discussions pleines de bons sens, de points de vue et de parti pris.
Les mêmes équipes défendent le théorique, d'autres le non théorique...

A lire le tout, je dirais que tout le monde ne parle pas de la même chose et pas d'inquiétude, je ne vais pas m'étaler sur ce que j'ai compris ou non, mais que chacun fasse son chemin et respecte celui emprunté par son voisin!
Improviser, c'est nécessairement de l'interprétation sur des "choses à dire" (il faut donc, c'est un préalable, avoir des choses à dire!!) et pour celà il faut "connaître" un minimum son instrument, donc avoir passé un peu de temps dessus et donc avoir bossé (mais pas nécessairement des grilles d'accords, des structures d'harmonie ...)!

Après, tout dépends de ce que l'on cherche à faire et surtout, ne pas oublier le plaisir des auditeurs, ainsi que l'influence de ce qui nous rentre dans les oreilles (volontairement ou non)!

Alors encore une fois ce qu'il faut, c'est se faire plaisir, ne pas trop écouter les conseils et les barbes blanches et y aller pour que chaque tradeu ne se transforme pas en théoricien de la note!

[Cronan]

Camille,
Si tu veux improviser sur un instrument, il te faut bien sûre connaître se dernier (cette connaissance peut être relative). Improviser ne veut pas dire « ne pas travailler » mais juste dire « ne pas avoir préparé se que l’on s’apprête à jouer ». Je sais que cela semble abscond comme explication mais le terme « improviser » est trop souvent mal employé. Il est difficile de sortir de cette acception commune. C’est pour cela que je vous invite à lire le numéro 20 des « cahiers ».

[sheepy]

À priori, vos conseils ont portés leurs fruits parce que ton impro elle était belle Darthphil !

[peya]

Ah ouais qu'il vienne ici nous dire ce qu'il a senti et ressenti pour cette impro et ce qu'il en retire...

[Stefano]

D.C. : "l'art de la contrainte est inhérent à la création. C'est par la contrainte et la sublimation de la contrainte qu'on arrive à une vraie liberté.[…] Existerait-il une créativité sans contrainte ?"

A.G. : Je rejoins assez John Cage à savoir comment tu écoutes, à quel niveau tu circonscris ta perception et comment tu intègres les choses que tu viens d'entendre? A partir de ce moment-là, acceptes-tu que ces petites choses, qui n'ont l'air de rien, qui "perturbent" même parfois fassent finalement partie de la musique, et que la musique soit aussi à cet endroit-là ? […] Dans le cadre de l'improvisation libre, nous sommes dans une contrainte "situationnelle" qui est d'organiser des sons dans l'instant. Les contraintes sont donc omniprésentes, quel que soit le procédé ou l'ésthétique.

Interview d'Alex Grillot par Denis Cuniot
in "Réflexions sur l'improvisation libre "non idiomatique" p.5
Ariam Collection

[…]La pratique de l'improvisation musicale est un jeu profond et fondamental qui touche à la gestion de l'émotion et de son rôle dans la représentation que chacun se fait de la vie. Les traces qu'elle laisse sont puissantes et mémorisées. Les mots nous aident à en éclairer une infime partie mais les traces restent difficilement évaluables, elles nous échappent. Dans le cadre d'une formation, nos traditions cartésiennes s'accomodent mal de ne pouvoir en parler ni même d'en laisser de traces écrites et pourtant ce qui construit l'individu c'est de vivre ces moments éphémères, d'improviser simplement, comme cela se fait dans toutes les traditions orales.[…]

Geneviève Laulhère-Clément
op. cit. p.19

[Chamusique]

ça me rappelle une interview de Steve Lacy qui disait quelque chose comme :
"Un compositeur peut prendre tout son temps pour dire ce qu'il a à dire dans 15 secondes de musique, l'improvisateur a 15 secondes pour dire ce qu'il a à dire."
ça doit pas être tout à fait ça mais presque...

ça doit se trouver dans le bouquin de Denis Levaillant "L'improvisation musicale", faudra que je cherche.

[Ludoman]

Ca me fait penser aux petits dialogues au début de la Partition Intérieure...

[C3c1L]

Maître, apprenez-moi à improviser.

[Marinou]

à moi aussi

[Ludoman]

Maître, apprenez-moi à improviser.

C'est ça... Trop bon, ces dialogues entre le Maitre et l'élève!

[Chamusique]

Y a des stages...

[peya]

Stages de formation ou forma-(s)tages?

[Cronan]

tages de formation ou forma-(s)tages?
Excellent, merci!
je déplace le "s" à la fin du mot ce qui fait formatages!

Message ajouté après : 2 minutes:

Que pensez-vous de musique spontanée ou instant musical spontané pour remplacer le terme improvisation qui, comme nous avons pu le lire, est un concept qui ne peut être appliqué à notre sujet ?