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Posted 06 Dec 2009 - 23:29
http://cgi.ebay.fr/C... ... 483882ff5f
Je serais curieux de savoir ce que c'est (facteur ? époque ?), juste par curiosité.
Pouky
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Posted 07 Dec 2009 - 00:04
#3 + Partager
Posted 07 Dec 2009 - 09:18
#4 + Partager
Posted 07 Dec 2009 - 13:13
#5 + Partager
Posted 07 Dec 2009 - 13:13
Je pense que c'est une Charbonnier père dit Plumet.
Ça ressemble fort au tournage de Gaston Rivière, mais elle parait trop ancienne pour être de lui. En tout cas, c'est une cornemuse de la région de la Châtre, typique de celle utilisé par les anciens Gas du berry, et ce n'est pas une Raveau ni une Desbarbat.
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Posted 07 Dec 2009 - 13:47
Elle est assez marqué par le style de Georges Charbonnier (1896-1969), même si lui les faisait le plus souvent en ébène, avec des bagues en ivoirine et avec une meilleur finition.
C'est peut-être un de ces coups d'essais, ou alors l'ouvre de son Père, Jean-Baptiste Charbonnier, dit Plumet (1852-1925 ).
Ce qui me fait dire que c'est Charbonnier:
l'allure général, la forme des pavillons, l'alésage des bagues, les bagues intégrées au boitier (même si Raveau (1850-1920) a fait ça aussi) finesse des bourdons...
Pour la taille du petit bourdon, c'était fréquent à l'époque, et de toute manière, il n'était pas fonctionnel.
exemple de bourdon "mal" proportionné:



Gaston Rivière faisait aussi le grand bourdon très court, et toujours factice.
Pour vous donner une idée du son des cornemuses de cette époque (fin XIX début XX) voila le père Charbonnier, le fabricant de cornemuse donc, qui joue en 1913, surement sur une de ses cornemuses:
http://gallica.bnf.f... ... rry.langFR
avec son fils, fabricant également photo: (je n'ai pas la confirmation que ce soit bien lui)

j'ai des photos de groupes où l'on voit le père mais je ne sais pas exactement lequel c'est, je suis entrain de rechercher un peu tout ça...
édit: grillé par Pouky

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Posted 07 Dec 2009 - 13:51
Oui, mais ta réponse est légèrement plus développéegrillé par Pouky
L'enregistrement que tu donnes est intéressant. Le côté aigrelet doit également être du à la mauvaise qualité de l'enregistrement non ?
#8 + Partager
Posted 07 Dec 2009 - 14:02
C'est Ferdinand Brunot qui a fait l'enregistrement, comme on le voit sur cette photo:

ces cornemuses avaient un son proche de ce qu'on entend.
On peut aussi s'en rendre compte dans les vieux enregistrements des gas du berry.
J'ai fais quelque essaies d'anchage de ces hautbois, on a bien ce son nasal.
La perce est plus fine et moins conique, avec une anche petite monté sur un tube minuscule.
Je pourrais vous faire des photos si vous le voulez, j'ai des anches et tubes d'époque donné par un très gentil membre du forum qui se reconnaitra.

a propos de la mission Brunot:
"Le 3 juin 1911, Ferdinand Brunot linguiste, grammairien, titulaire d'une chaire d'histoire de la langue française, inaugure à la Sorbonne les archives de la parole. C'est un homme de progrès fasciné par la technique qui projette de réaliser un atlas linguistique sonore de la France grâce au mécénat d'Emile Pathé. Au cours des étés 1912 et 1913, cet universitaire sillonne les routes de campagne à bord d'une voiture de location, une limousine charron de 30 chevaux surmontée d'un grand panneau siglé « université de la Sorbonne, archives de la parole », en compagnie d'un assistant et souvent de sa femme et de sa fille. Il va recueillir dans les villages le parlé des habitants des Ardennes, du Berry et du Limousin. Il installe son matériel d'enregistrement devant des agriculteurs, des cultivatrices, des hôteliers, des journaliers, des bergers et des cuisinières ou des femmes de chambres qui pour la plupart n'ont jamais vu de phonographe, ces pavillons en forme de Y dans lesquels il faut presque plonger le visage pour parler... puis ils transcrit et traduit par écrit le résultat des collectes...
Mais la guerre a mis fin au projet, Ferdinand Brunot a abandonné la direction des archives de la parole qui sont devenues « musée de la parole et du geste» à vocation plus folkloriste, avant de se fondre à la fin des années trente dans le fonds audiovisuel de la BNF."
#9 + Partager
Posted 07 Dec 2009 - 14:04
je sais pas si tu le sait mais mes parents habitent la maison ou vivait charbonnier et c'est marant de voir tout ça sur ce monsieur.
j'est entendu parlé qu'il fabriquait des cornemuses qui jouait faux pour qu'il n'y est que les siennes qui sonnent juste, c'est vrai ???
#10 + Partager
Posted 07 Dec 2009 - 15:15
j'est entendu parlé qu'il fabriquait des cornemuses qui jouait faux pour qu'il n'y est que les siennes qui sonnent juste, c'est vrai ???
heu, tu t'es bien relu là?


#11 + Partager
Posted 07 Dec 2009 - 15:18
j'est entendu parlé qu'il fabriquait des cornemuses qui jouait faux pour qu'il n'y est que les siennes qui sonnent juste, c'est vrai ???
heu, tu t'es bien relu là?![]()
Y cause eul' berrichon not' Vianney ?
#12 + Partager
Posted 07 Dec 2009 - 15:57

bon qui c'est qui l'ouvre le topic "brèves de trad"?..
#13 + Partager
Posted 07 Dec 2009 - 16:29
j'est entendu parlé qu'il fabriquait des cornemuses qui jouait faux pour qu'il n'y est que les siennes qui sonnent juste, c'est vrai ???
heu, tu t'es bien relu là?![]()
oué je me suis mal exprimé.
ce que je voulais dire c'est qu'il fabriquait des cornemuses qui jouait faux pour les autres et qu'il fabriquait des cornemuse qui jouait juste que pour lui
sa va comme ça ???

#14 + Partager
Posted 07 Dec 2009 - 17:50
le Raph y fait pareil...

#15 + Partager
Posted 07 Dec 2009 - 19:29
- affirmation folklorique par le costume et les instruments en mains.
- modernité avec le saxo, le banjoline, l'accordéon, au premier plan mais sur le sol,
- le violon faisant le lien mine de rien (au fait qu'en est-il du violon traditionnel dans le Berry ?)
L'histoire des cornemuses fausses pour les autres mais justes pour soit, vraie ou fausse peu importe, ça permet de mesurer l'évolution des mentalités : qui fabriquerait aujourd'hui une cornemuse juste pour soit et fausse pour les autres ?...
#16 + Partager
Posted 07 Dec 2009 - 19:44
#17 + Partager
Posted 07 Dec 2009 - 20:27
A la demande de quelques artistes ou entrepreneurs (Baffier et Augras pour ne citer qu'eux) ils se rassemblaient pour faire du folklore.
Un des premiers but de la sociétés des gas dub' était d'animer le stand de biscuits d'Edmond Augras...fallait faire du barouf' pour attirer les gens et vendre des gateaux au beurre. (j'aime la galette...)
Sur les photos, on voit souvent les instruments "moderne" aux pieds des musiciens, et en fait , en bal, il y avait des moments "folklore", mais surtout de la musique moderne.
Gaston Rivière a perpétué cette façon de faire, et on voit plein de photo de son orchestre moderne, avec accordéoniste, saxo, banjo, jâze...et la vielle et la cornemuse par terre pour la bourrée des vieux!
Quant aux instruments de Georges Charbonnier, ce qui était important, c'était la vision de la cornemuse, pas son son!
Elles étaient ni juste, ni fausses, que ce soit pour lui ou les autres!
Il faut aussi bien garder en tête qu'en matière de fabrication de cornemuses, il y a beaucoup de mythe pour expliquer ceci ou cela!
"Ma Charbonnier est fausse?" il est si facile de dire qu'il n'en fait des juste que pour lui pour dissimuler son incapacité à en jouer par exemple!
#18 + Partager
Posted 08 Dec 2009 - 22:35
J'ai vu et entendu une Charbonnier à l'oeuvre récemment et ça ne m'a paru paru très juste en effet. Mais bon...
Pour ma part, je songe souvent au fait que le saxo c'est 1846 pour ce qu'y est du démarrage et que la musette Béchonnet c'est quelque chose comme 1850 et qu'ils sont donc contemporains l'un de l'autre. Où est la modernité dans tout ça ? ça doit être encore un coup de la postmodernité... (Fouilla, on est bien peu de chose mon bon monsieur... Quand j'y pense... Je préfère pas y penser tiens.)
#19 + Partager
Posted 08 Dec 2009 - 23:58
#20 + Partager
Posted 09 Dec 2009 - 18:35
eh bah moi ça a une certaine tendence à me perforer le fondement parceque j'ai toujours cru que les anciennes cornemuses étaient tout sauf chromatiques.
donc si j'arrive enfin à me faire faire une clé de sol# et une clé de fa# par un luthier qui a le gout du risque c'est un peu une retour aux sources en quelque sorte