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Trad - Changements de pas ?


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62 réponses à ce sujet

Sondage : Trad - Changements de pas ?

Que pensez-vous du concept "danser soit le pas traditionnel, soit un pas inventé pour l'occasion" ?

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#21 + Partager Rodrigue

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Posté 01 févr. 2014 - 12:00

Si il ne s'agit que de goûts personnels, il n'y a en effet pas mort d'homme !

 

Bivoac, je ne connais pas (ou bien ils ne m'ont pas laisser de souvenir), mais par exemple je n'ai jamais pû accrocher avec Gwenfol et pourtant il devait y avoir des bons musiciens dans ce projet : c'est un avis complètement personnel mais trop d'arrangements autour du thème, trop de chorus, trop de... ça va bien 30 sec et puis le charme s'évanouit. Cela suscite bien toujours une petite arrière pensée, une certaine réflexion (fierté ?) au sujet de la modernité et de l'ouverture de la scène bretonne actuelle, mais pas au point de me donner l'envie de me forcer à danser, même pas pour montrer aux autres combien c'est du bon.

 

Par contre, prends la même section de cuivres et fais lui jouer un air métissé balkano-breton ou de bonnes compos ou encore des airs détournés, et ça peut marcher sur le parquet (par exemple, Esquisse 1). (Cet exemple juste pour dire que mes oreilles tolèrent largement l'absence de biniou-bombarde, de couple de chanteur ou de partition exhumées chez Dastum).

 

C'est sans doute que ce qui est irréductible justement pour moi, c'est le thème (ou l'air du chant), et que les expériences devraient en gros chercher d'abord à le magnifier plutôt qu'à le faire oublier (tellement il est honteux ou peu valorisant ?_cf deux messages plus haut).

 

Au fait, mes propos peuvent sembler durs pour beaucoup de musiciens ou de mélomanes car je suis un piètre musicien, et la partition sublime du chef d'orchestre ne m'apparaît pas devant les yeux à l'écoute d'un arrangement du tonnerre, et surtout lorsque je danse. Je suis définitivement dans un autre lien avec la musique, un lien que certaines formes d'interprétation ou certaines compositions ne font pas vibrer. Et l'on en revient aux goûts personnels...


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#22 + Partager mzkvls

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Posté 02 févr. 2014 - 17:48

Bon, on ne se mettra pas d'accord sur la dansabilité des déconstructions contemporaines de Bivoac :]

Pour ce qui est de la soirée, il y avait eu un week-end de "formation" pour les "guides" du fest-noz en novembre. Il s'agissait de membres du CC de Pont-Château et de danseurs d'écoles de danse contemporaine de la région.

Le principal, c'est qu'ils se sont bien éclatés ! Un bon exercice de défoulement ! (défouloir ?)

Pour ma part, ce que je préfère dans la video, c'est la danse du petit livre rouge de Mao ! :letssin: :clap: :lil-lol:

Et encore, il paraît qu'il y avait pire avec une danse de la poule: Ah! la modernité, y a qu'ça de vrai !



#23 + Partager -Y-

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Posté 03 févr. 2014 - 00:09

Bon, on ne se mettra pas d'accord sur la dansabilité des déconstructions contemporaines de Bivoac :]

 
Sauf que mon propos c'est justement que la musique de Bivoac n'est pas une déconstruction de la musique traditionnelle à danser. 
Après je suis plus circonspect sur la démarche de danse chorégraphiée de la soirée en question…
 

Cela suscite bien toujours une petite arrière pensée, une certaine réflexion (fierté ?) au sujet de la modernité et de l'ouverture de la scène bretonne actuelle, mais pas au point de me donner l'envie de me forcer à danser, même pas pour montrer aux autres combien c'est du bon.
[…]
C'est sans doute que ce qui est irréductible justement pour moi, c'est le thème (ou l'air du chant), et que les expériences devraient en gros chercher d'abord à le magnifier plutôt qu'à le faire oublier (tellement il est honteux ou peu valorisant ?_cf deux messages plus haut).


Je pense pas que des groupes comme Bivoac (par exemple) se placent réellement dans une prétendue opposition anciens / modernes, en tous cas c'est pas comme ça que je comprends leur démarche, parce que, pour rebondir sur ta remarque sur le thème, je pense pas que c'est nier son importance ou le trouver honteux ou peu valorisant que d'explorer d'autres voies. Par ailleurs la seule existence du thème n'est pas un gage de dansabilité non plus. Un thème exécuté sans défaut technique, mais sans une certaine intention voire, si le concept est pertinent, sans un certain style sera un support de la danse de bien piètre qualité et largement inférieur à une rythmique seule qui aurait compris le groove d'une danse. 

 

(Après, ça dépend aussi de la définition de dansable… Si c'est juste un nombre de temps au bon tempo, alors n'importe quoi est dansable sur n'importe quoi.)



#24 + Partager Ludoman

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Posté 03 févr. 2014 - 11:27

Rodrigue > Concernant Gwenfol, je comprends pas... il n'y avait quasiment pas de chorus, plutôt des thèmes à gogo, très bien amenés. Tu aurais un titre de morceau de Gwenfol pour expliquer ?



#25 + Partager Rodrigue

Rodrigue
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Posté 03 févr. 2014 - 20:17

Je n'ai pas de disques d'eux.

 

Sur ce site, les extraits ne leur rendent peut-être pas justice mais illustrent bien mon ressenti : harmonies trop expérimentales, chorus déconnecteurs, percussion jazz inutile...

http://gwenfol-orche...iscographie.htm

 

Il semble y avoir plus d'extraits sur le site Audio Wasp mais je n'arrive pas à les lire (où alors c'est du bidon) :

http://www.audiowasp...enfol Orchestra

 

Ce Rooth's KHB me plait bien pourtant :



#26 + Partager -Y-

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Posté 03 févr. 2014 - 20:54

Sur ce site, les extraits ne leur rendent peut-être pas justice mais illustrent bien mon ressenti : harmonies trop expérimentales, chorus déconnecteurs, percussion jazz inutile...

http://gwenfol-orche...iscographie.htm

 

 

Sur les extraits en question, j'y vois beaucoup plus une influence africaine (afrobeat façon Fela, ou encore funk ethiopien) que quelque chose de jazz. Le jazz n'a pas le monopole du chorus. Question d'appréciations, mais sur un court extrait c'est dur de juger vraiment. Les deux premiers ne sont pas des airs à danser, mais pour ce qui est de la ridée (3e extrait), dur d'y voir un souci pour la danse (en tous cas ils font tout ce qu'il faut pour accompagner le danseur dans leur démarche, au vu de l'extrait en tous cas).

 

Le truc c'est que Gwenfol a vu défiler un certain nombre de personnes. Entre le groupe de départ assez acoustique, la deuxième période très cuivrée qui offraient tous les deux (dans des sonorités différentes) une expérience tout à fait agréable et la toute dernière (et éphémère) formation beaucoup plus concertante (et affichée comme telle) il y a un monde. C'est celle-là qui est en extrait sur le site, et faut avouer que c'était assez exigeant pour les danseurs. Après, euh, j'ai envie de poser une question con : c'est vraiment gênant que des groupes expérimentent en bal ? J'ai le sentiment que dès que ça essaie - à tort ou à raison - des choses, bim! les snipers sont au rendez-vous pour disqualifier tout groupe qui voudrait aller se risquer vers quelque chose de moins balisé. 



#27 + Partager Ludoman

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Posté 04 févr. 2014 - 16:30

Je n'ai pas de disques d'eux.

 

Sur ce site, les extraits ne leur rendent peut-être pas justice mais illustrent bien mon ressenti : harmonies trop expérimentales, chorus déconnecteurs, percussion jazz inutile...

http://gwenfol-orche...iscographie.htm

 

Il semble y avoir plus d'extraits sur le site Audio Wasp mais je n'arrive pas à les lire (où alors c'est du bidon) :

http://www.audiowasp...enfol Orchestra

 

Cette version de Gwenfol (la 3ème), Gwenfol Orchestra, n'a quasiment pas tourné.

 

 

Ce Rooth's KHB me plait bien pourtant :

On est d'accord :)

Ouf  ^^U

C'est extrait de l'album de la 1ère et principale version de Gwenfol qui a fait un carton à l'époque


Modifié par Ludoman, 04 févr. 2014 - 16:38.


#28 + Partager Rodrigue

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Posté 04 févr. 2014 - 20:42

Alors, je n'ai connu que le Gwenfol cuivré semble t-il. Des organisateurs fans ont dû les inviter en fest-noz et ils ne sont pas entrés dans ma liste de favoris.

 

Accrochons-nous, Y,  sur le mot "exigeant".

 

Une musique n'a pas à être exigeante pour le danseur, au sens d'être conçue dans le but de le piéger (mais non, ça n'existe pas, bien sûr), ou plus souvent en fait conçue sans penser à lui et et validée après coup en interrogeant des potes : "Est-ce que vous arrivez encore à danser ?" (j'ai raison ?) ; elle doit donner envie de danser. Elle peut être subtile par contre. Elle peut aussi trop demander à la moyenne des danseurs (air très porteur mais rapide par exemple) (il n'est pas question ici des airs joués trop vite par erreur ou méconnaissance).

 

 Si tu connais "La Machine" (https://myspace.com/...ang/music/songs), "Il est bien temps" est peu agréable pour le débutant qui resterait sur des appuis plutôt type polka et bien sur les temps, car combien elle est exigeante... mais combien c'est aussi le pied, même si on ne se met pas à compter les temps, de sentir que l'air accompagne la danse et plus précisément le mouvement, sans rien retrancher de ce qui fait un air de bourrée (c'est l'accent à des instants différents et le constant jeu avec la relance du mouvement qui est plaisant avec cet air). Maintenant, si d'autres expériences musicales ne révèlent leur nature géniale qu'avec un type de pas particulier, je dis : "chiche !". Il y a un moment où le danseur, selon son niveau technique ou de perception va décrocher, mais c'est le jeu.

 

 Contre-exemple (non lié à Gwenfol) : je ne vois pas d'intérêt (et même pour les musiciens) à annoncer "ridée" et jouer un air avec levée, syncopé depuis le début, sans mélodie alternant ouverts et fermés,  et à 7 temps. Qu'est-ce qu'ils recherchent exactement ? Mais si ce genre d'expérience arrive en milieu de morceau, une fois une ridée installée sur 6 temps, pourquoi pas, à condition, puisqu'on expérimente, d'en observer sa réception y compris négative, et non pas son nombril en se répétant : "Génial, on a renouvelé le genre."

 

Il y a plein d'exemples de musiciens qui proposent des petits défis aux danseurs : qui de proposer des airs ou des compos dans un style très terroir, ou très personnel, de les inviter dans un univers musical pas évident de prime abord. Ils rencontrent leur public ou pas.

 

Pour conclure, même si c'est bien facile de critiquer sans jouer ni composer de la musique, j'accepte de bon coeur que les musiciens aient un droit à l'exigeance vis à vis des danseurs, mais d'une part cela fait d'eux d'office des danseurs exigeants  ou de bons observateurs de la danse (ou troisième possibilité, des êtres très cultivés), sinon ils ne savent pas de quoi ils parlent, et d'autre part, avant d'être exigeants avec les danseurs, ils pourraient assurer le "minimum syndical, ce pourquoi ils sont payés", à savoir assouvir les exigeances des danseurs.  :nerd: (ce n'est pas comme si on demandait la lune)



#29 + Partager -Y-

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Posté 05 févr. 2014 - 00:08

Accrochons-nous, Y,  sur le mot "exigeant".


Various_Artists_Challenge_Accepted_Vol1-
 


Une musique n'a pas à être exigeante pour le danseur, au sens d'être conçue dans le but de le piéger (mais non, ça n'existe pas, bien sûr), ou plus souvent en fait conçue sans penser à lui et et validée après coup en interrogeant des potes : "Est-ce que vous arrivez encore à danser ?" (j'ai raison ?) ; elle doit donner envie de danser. Elle peut être subtile par contre. Elle peut aussi trop demander à la moyenne des danseurs (air très porteur mais rapide par exemple) (il n'est pas question ici des airs joués trop vite par erreur ou méconnaissance).


Voilà en partie pour moi où se situe le désaccord : cette façon de fonctionner est pour moi, avec la maigre expérience que j'ai, les quelques musiciens de la scène de bal que j'ai pu rencontrer, largement fantasmée. Les quelques expériences qui consistent à envoyer chier les danseurs mais à profiter de la fréquentation des bals pour pouvoir tourner, c'est un phénomène très très largement minoritaire. Reprenons le cas de Bivoac par exemple. Les musiciens qui composent le trio ont d'autres formations concertantes à côté, et sont dans une formation à danser en parfaite connaissance de cause, en pleine connaissance du cahier des charges implicite à la pratique pour le bal. Et je réitère donc mon propos, en suivant le cas de Bivoac toujours : leur musique est conçue pour la danse. Dans la construction, dans l'intention, dans la connaissance et la maîtrise des styles liées à l'interprétation de telle ou telle danse et dans la réalisation pleine d'énergie. Tu parles de donner envie de danser ; et bien, sur un critère aussi subjectif que cela (et tant mieux que ça soit subjectif), Bivoac c'est pour moi un groupe qui donne envie de danser. Et on revient là à la limite des raisonnements qu'on évoque depuis quelques posts déjà : le critère est purement subjectif. Quant aux critères objectifs (on pourrait citer la cadence, le respect d'une certaine structure, etc.), ils sont pourtant bien là.
 

Si tu connais "La Machine" (https://myspace.com/...ang/music/songs), "Il est bien temps" est peu agréable pour le débutant qui resterait sur des appuis plutôt type polka et bien sur les temps, car combien elle est exigeante... mais combien c'est aussi le pied, même si on ne se met pas à compter les temps, de sentir que l'air accompagne la danse et plus précisément le mouvement, sans rien retrancher de ce qui fait un air de bourrée (c'est l'accent à des instants différents et le constant jeu avec la relance du mouvement qui est plaisant avec cet air). Maintenant, si d'autres expériences musicales ne révèlent leur nature géniale qu'avec un type de pas particulier, je dis : "chiche !". Il y a un moment où le danseur, selon son niveau technique ou de perception va décrocher, mais c'est le jeu.


Je ne connais que peu La Machine, mais je ne peut qu'être d'accord avec toi. Et j'irais même plus loin ce discours que tu tiens, je tiens exactement le même à propos de Bivoac. Je ne milite pas pour un j'm'en-foutisme vis-à-vis du danseur, je dis juste qu'une partie du répertoire d'un groupe peut jouer avec les limites et les conventions, et ça en fait un moyen d'expression et de jeu avec le danseur qui ne me parait pas disqualifier la démarche d'un groupe donné dans un contexte de bal.

 

Contre-exemple (non lié à Gwenfol) : je ne vois pas d'intérêt (et même pour les musiciens) à annoncer "ridée" et jouer un air avec levée, syncopé depuis le début, sans mélodie alternant ouverts et fermés,  et à 7 temps. Qu'est-ce qu'ils recherchent exactement ? Mais si ce genre d'expérience arrive en milieu de morceau, une fois une ridée installée sur 6 temps, pourquoi pas, à condition, puisqu'on expérimente, d'en observer sa réception y compris négative, et non pas son nombril en se répétant : "Génial, on a renouvelé le genre."


Passons sur l'intention que tu prêtes à ces musiciens (on veut des noms !) de se poser en rénovateurs.
Peux-tu préciser ce que tu entends par « alternant ouverts et fermés » ?
Sur la ridée, c'est le mauvais exemple par excellence, puisque la majorité du répertoire traditionnel n'est pas à 6 temps, et la présence de levée est très fréquente. La plupart sont à 8, mais on trouve indifféremment du 6, du 7, du 10 temps. En fait pour la ridée (mais c'est aussi vrai pour le laridé), le musicien sert plus à donner un tempo qu'autre chose. Donc pour moi, si le groupe que tu cites a joué un air à 7 temps avec anacrouse, il est parfaitement dans les clous…
 

Il y a plein d'exemples de musiciens qui proposent des petits défis aux danseurs : qui de proposer des airs ou des compos dans un style très terroir, ou très personnel, de les inviter dans un univers musical pas évident de prime abord. Ils rencontrent leur public ou pas.


Entièrement d'accord avec ça !

  

Pour conclure, même si c'est bien facile de critiquer sans jouer ni composer de la musique, j'accepte de bon coeur que les musiciens aient un droit à l'exigence vis à vis des danseurs, mais d'une part cela fait d'eux d'office des danseurs exigeants  ou de bons observateurs de la danse (ou troisième possibilité, des êtres très cultivés), sinon ils ne savent pas de quoi ils parlent, et d'autre part, avant d'être exigeants avec les danseurs, ils pourraient assurer le "minimum syndical, ce pourquoi ils sont payés", à savoir assouvir les exigences des danseurs.  :nerd: (ce n'est pas comme si on demandait la lune)


Il y a là quelque chose que je ne comprends pas : on entend souvent dire qu'il faut savoir danser pour bien jouer un air à danser (je suis pas entièrement d'accord avec ça, mais passons), et du coup tu a l'air de dire qu'il ne faudrait plus que les musiciens soient eux-mêmes des danseurs exigeants ? Oui, assurément, je pense que l'écrasante majorité des artistes de bal ont une bonne, voire une très bonne, connaissance de la danse et de ce qui fait qu'une musique est bonne pour danser. Je revendique juste le droit de ces artistes à proposer quelque chose sans qu'ils se fassent sniper à chaque fois qu'ils chatouillent gentiment le danseur.


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#30 + Partager Ludoman

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Posté 05 févr. 2014 - 10:09

 Contre-exemple (non lié à Gwenfol) : je ne vois pas d'intérêt (et même pour les musiciens) à annoncer "ridée" et jouer un air avec levée, syncopé depuis le début, sans mélodie alternant ouverts et fermés,  et à 7 temps. Qu'est-ce qu'ils recherchent exactement ? Mais si ce genre d'expérience arrive en milieu de morceau, une fois une ridée installée sur 6 temps, pourquoi pas, à condition, puisqu'on expérimente, d'en observer sa réception y compris négative, et non pas son nombril en se répétant : "Génial, on a renouvelé le genre."

Petite particularité des ridées 6 temps trad, elles ne sont pas nécessairement sur des thèmes avec des blocs de 6 temps...



#31 + Partager Rodrigue

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Posté 06 févr. 2014 - 21:38

Oui, ça  j'ai finis par l'apprendre sur le tas. Bon, les "ouverts et les fermés" c'est à prendre comme l'une des bases des musiques de branles, d'autres danses et même de nombreuses bourrées : c'est l'avance-recule et le gauche-droite. Comme pour les cadences, il y a des fermés plus fermés que d'autres. Pour les ridées à 6 temps, ces phrases ou morceaux de phrases ne sont pas toujours sur 6 temps, c'est vrai, mais quand elles sont à 8 temps par exemple, j'aimerais bien retomber synchrone tous les 24 temps. C'est peut-être outrecuidant de ma part (et comment faire à 5 ou 7 temps... est-ce que 5x6 = 6x5 et 7x6 = 6x7 de la même façon que je prétends que 8x3 = 6x4 ??) mais c'est très agréable car ça participe à la relance de la danse. Bref, quand les musiciens "s'arrangent" pour que tout le collectif commence son pas sur le temps 2 ou 3 du phrasé, tu sais que c'est mort jusqu'à la fin et que tu n'as plus qu'à compter sur la pulsation et les accents occasionnels (le phrasé aura peut de chance de se synchroniser au moins une fois avec le mouvement d'ensemble). J'en fais peut être trop pour les airs à 5 temps, etc., mais sur un air à 8 temps, lorsque tu vois que le chant est écrit pour que les couplets reprennent en synchronisme avec le collectif, c'est à dire lorsque les couplets durent 24 temps, le temps qu'il faut pour resynchroniser temporairement la musique et le mouvement, c'est rageant de voir tout le monde partir sur le temps 2 à cause d'une syncope idiote. 

 

 

Sinon, au sujet de l'exigeance des musiciens, je dis au contraire que des musiciens qui se mettent à vouloir "interagir" avec les danseurs au travers de la musique deviennent pour moi automatiquement des danseurs, intuitifs ou raisonnés, comme les danseurs sont parfois en quelque sorte aussi des musiciens qui jouent avec l'interprétation qui leur est servie. À partir de là, j'en conclus que lorsque une expérience rate, c'est que l'arrangeur/compositeur n'était pas un assez bon danseur pour ce qu'il prétendait proposer (imposer ?) aux autres danseurs. Soit il fait il cherche à se corriger, soit il avoue que finalement, le centre de sa préoccupation, ce n'était pas vraiment la danse mais tel aspect plus instrumental.



#32 + Partager -Y-

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Posté 06 févr. 2014 - 22:03

Oui, ça  j'ai finis par l'apprendre sur le tas. Bon, les "ouverts et les fermés" c'est à prendre comme l'une des bases des musiques de branles, d'autres danses et même de nombreuses bourrées : c'est l'avance-recule et le gauche-droite. Comme pour les cadences, il y a des fermés plus fermés que d'autres. Pour les ridées à 6 temps, ces phrases ou morceaux de phrases ne sont pas toujours sur 6 temps, c'est vrai, mais quand elles sont à 8 temps par exemple, j'aimerais bien retomber synchrone tous les 24 temps. C'est peut-être outrecuidant de ma part (et comment faire à 5 ou 7 temps... est-ce que 5x6 = 6x5 et 7x6 = 6x7 de la même façon que je prétends que 8x3 = 6x4 ??) mais c'est très agréable car ça participe à la relance de la danse. Bref, quand les musiciens "s'arrangent" pour que tout le collectif commence son pas sur le temps 2 ou 3 du phrasé, tu sais que c'est mort jusqu'à la fin et que tu n'as plus qu'à compter sur la pulsation et les accents occasionnels (le phrasé aura peut de chance de se synchroniser au moins une fois avec le mouvement d'ensemble). J'en fais peut être trop pour les airs à 5 temps, etc., mais sur un air à 8 temps, lorsque tu vois que le chant est écrit pour que les couplets reprennent en synchronisme avec le collectif, c'est à dire lorsque les couplets durent 24 temps, le temps qu'il faut pour resynchroniser temporairement la musique et le mouvement, c'est rageant de voir tout le monde partir sur le temps 2 à cause d'une syncope idiote.

 

Ok je situe (un petit) peu mieux. Pour moi, assez paradoxalement, vouloir à tout prix faire en sorte que les temps de la danse et ceux de la phrase musicale soient synchrones (ou d'une manière plus large que la musique soit calquée sur la chorégraphie de la danse), c'est une grande source de décalage entre musiciens et danseurs. L'avantage de la ridée c'est qu'elle met très bien ça en valeur. Pour les airs à cinq ou sept temps, c'est exactement la même chose que pour les airs à six ou à huit: ça n'a pas d'importance. La seule chose qui compte c'est la cadence, tu peux considérer que la ridée c'est en fait une ridée à un temps. Du coup même sur un air à six temps tu devrais pouvoir commencer sur n'importe quel temps. Et donc, avoir cette attente là de synchronisme musique-danse, ça te met dans une situation où tu exiges une chose qui n'est pas justifiée des musiciens, d'où décalage.

Tu as des phénomènes un peu similaires sur du laridé où certains airs sont plus courts ou plus longs que le canon à huit temps habituel, ou sur le rond de Saint-Vincent où, en particulier avec du chant, on peut prendre un temps dans la vue aux changements de thèmes sans que ça cause de problème dans la ronde (je parle pas des gens qui pensent que l'hanter dro est à quatre temps à cause des cours de danse « un-deux-troiiiiiis----quatre » et qui t'envoient chier parce qu'ils n'arrivent pas à danser un hanter dro sur un tour).


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#33 + Partager mzkvls

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Posté 07 févr. 2014 - 01:10

D'ailleurs, les danseurs traditionnels ne se posaient pas la question d'être sur LE bon temps mais d'être synchrones entre eux et souvent au début de la ridée, il y avait un décalage entre les danseurs qui se résorbait au bout de quelques instants. Et les temps étaient irréguliers, ils pouvaient aller jusque 13. Concernant la ridée à 7 temps d'Yves Leblanc (c'était à cette danse-là que tu pensais Rodrigue, non ?), c'est un air traditionnel il me semble et sur lequel Yves a créé une variante (malheureusement, c'est comme ça qu'on arrive aux mille danses des festou-deiz). Et sur les secteurs du Morbihan où cohabitaient ridées à 6 et à 8 temps, les danseurs les nommaient à 2 ou à 3 coups et décidaient au début de la danse s'ils allaient la danser à 2 ou à 3 coups. Le même air supportait donc les 2 possibilités à l'est et à l'ouest d'une ligne reliant Pontivy à Auray en passant par Baud (à noter que la ridée à 6 temps serait passer à 8 temps le long de cette ligne au contact de la gavotte qui gagnait du terrain vers le sud en partant du pays pontivyen mais aussi sur une ligne allant de Pontivy à Josselin mais ici au contact de la ronde de Penthièvre appelée maintenant rond de Loudéac).


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#34 + Partager Rodrigue

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Posté 07 févr. 2014 - 20:04

Merci tous les deux pour toutes ces précisions. Mais de même que je m'interroge sur la réalité traditionnelle du concept de "bourrée à 1 temps", cette "ridée à 1 temps", même si je comprends de quoi il s'agit, m'interroge encore plus (et ce bien que Mzkvls ait pratiquement clôt la discussion de son anecdote dévastatrice sur le démarrage de la ridée à l'ancienne, et quoi... même le rond de Saint-Vincent, celui où il y a de si puissants en-dedans, pas de synchronisme avec le chant ? Oh non ! Pas l'Indien !)

 

  • Est-ce qu'il n'y pas une mauvaise interprétation des sources ?

Pourquoi est-ce que je compare votre interprétation des sources avec celle qu'on peut faire dans le monde de la bourrée ?

Vous savez qu'on a pû observer dans certains cas que la pulsation était l'essentiel et que le reste se déterminait par ce qui se passait entre les danseurs, que ce soit induit par la mélodie ou non. Chose impossible à la ridée, à moins de considérer les pas individuels (et auquel cas on a _beaucoup_ perdu !) : on suit le groupe (ou peut-être un meneur ?). Je disais donc que c'est une chose de remarquer que les danseurs ne finissent jamais avec les phrases, et d'en déduire qu'elles ne dictent en rien les changements de parties dans la danse et qu'on peut donc s'en affranchir à la variation individuelle près (et que je frappe en milieu de déplacement pour répondre à un clôs mélodique). En tous les cas, les rares témoignages filmés que j'ai pû voir ne m'ont pas définitivement convaincu.

 

  • Est-ce que les sources sont fiables ?

D'autre part, est-ce que l'éventuel effet de "collectage tardif de fin de tradition" est-il vraiment écarté dans tous ces cas, c'est à dire, sans être méprisant vis à vis des sources, mais puisque l'on parle de pratique traditionnelle, est-ce que ces singulières manières de danser sont raisonnablement attestées sur 2 ou 3 générations ? (cf. les biais que vous connaissez avec le rond paludier, ou celles avec la maraîchine.)


Modifié par Rodrigue, 07 févr. 2014 - 20:06.


#35 + Partager -Y-

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Posté 08 févr. 2014 - 01:20

Rodrigue : je pense que tu mets le doigt sur un élément important : le recul sur les sources en elles-même et surtout sur la façon dont elles ont été collectées est vraiment très léger. En Bretagne (mais je me dis qu'on a pas le monopole de ça), il y a un nombre impressionnant de danses qui sont étiquetées comme des danses à part entière alors qu'elles ne sont que des variantes très spécifiques d'un informateur. En prenant un peu de recul ça saute aux yeux, mais pour une raison qui m'échappe on préfère codifier à l'extrême (mon sentiment c'est que c'est plus rassurant de se construire des autoroutes de pensées que de transmettre un matériau avec les clés pour le comprendre). C'est pour moi le plus gros reproche que je formulerais aux groupes folkloriques chez nous : avoir codifié des danses avec un parti-pris ethno et esthétique complètement arbitraire, et souvent en contradiction avec l'observation en suivant une logique proche de « oh tu sais ils sont vieux, ça fait longtemps qu'ils ont pas dansés, c'est comme ça que ça aurait du être »). Par exemple tous les gimmicks liés au mouvements de tête ou aux orientations, le fait que l'homme et la femme devraient être en miroir, et sur la plupart des danses l'uniformisation des pas pour une même danse, pour citer que ces trucs là).

 

Pour l'exemple spécifique de la ridée, il y a une anecdote qui permet d'y voir assez clair : sur les collectages de Francine Lancelot, tu peux voir dans une même ronde des gens qui sont synchrones par les mouvements de bras mais décalés au niveau des pieds, parce qu'ils ne sont pas du même patelin mais qu'ils ont fait le déplacement pour être sur la vidéo. L'important c'est d'être en même temps que le collectif, et en l'occurrence ça se joue sur les bras, peu importe le calage du mouvement du collectif par rapport à la musique, du moment qu'il est sur la pulse. Le problème dans la collecte des « danses à bras » (toutes celles qui consistent à incorporer un mouvement de bras à des formes plus anciennes de danse), c'est que la société dite traditionnelle s'est arrêtée avant que les usages n'aient pu être fixés (comme ça avait pu être le cas sur des danses plus anciennes). D'où une grande variété de pratiques à différentes échelles.

 

Je rebondis sur le rond de Saint Vincent : c'est une pratique courante en chant dans la ronde, tu enchaines les thèmes comme tu peux, et finalement tu te rend compte que ça marche bien a peu près n'importe où. Plus le fait que sur certains thèmes tu pourrais commencer au début de la phrase, comme un temps plus tard, ça serait pareil. Les spécialistes des thèmes comme ça, c'est les Manglo :)

 

Quand tu parles du biais sur le rond paludier, tu parles du fait que le tuilage ne serait, en fait, pas quelque chose d'essentiel ?



#36 + Partager Rodrigue

Rodrigue
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Posté 08 févr. 2014 - 10:14

Et bien il ne me reste qu'à voir tout ça en bal (j'ai noté pour Manglo), d'autant que pour le rond de Saint-Vincent, le principal est sans doute dans la structure rythmique (sinon on s'em... vite) et je suppose qu'un bon meneur peut à la fois chanter en décalé tout en accompagnant le mouvement d'ensemble par des intonations et des interjections.

 

Quant au rond paludier, oui c'est au sujet du tuilage des pas... mais c''est mzkvls qui en parle le mieux



#37 + Partager mzkvls

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Posté 08 févr. 2014 - 14:11

Je ne dirais pas la même chose du rond de St-Vincent. De ce que j'ai pu constater en pratique ou en stages et films de collectage, on trouve une synchronicité entre mouvements du corps et musique.

Mais un autre exemple qui reprend cette notion de décalage ou non entre la danse et la musique est le rond pagan. On peut être synchro avec le chant pendant une partie de la danse et/ou pas du tout pendant une autre. Le principal est que les danseurs soient synchro ensemble et c'est le chanteur qui mène la danse et décide quand il commence son chant.

Un moyen souvent utilisé était le : "1 2 3 round" avec les bras des danseurs levés au départ et qui descendent à l'appel du chanteut qui commence alors son chant (qui peut être régulier ou non d'ailleurs**). Un autre moyen était le fait que les danseurs commençaient la danse en silence pour se caler ensemble (ce qui pouvait durer quelques secondes) et ensuite le chanteur ne débutait son chant que quand il était satisfait de l'état de la ronde.

Le 1er moyen a été aussi retrouvé dans les collectages de ridées (à 6 tps, bien sûr). On retrouve le 2nd moyen par exemple aussi dans les rondes paludières.

**: cad avec une structure régulière ou non.


Modifié par mzkvls, 08 févr. 2014 - 14:12.


#38 + Partager Tirno

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Posté 08 févr. 2014 - 15:18

Attention à pas trop confondre alignement sur les phrases musicales et notions de "bourrées à 1 temps" et "ridées à 1 temps".

 

Normalement, l'analyse "à l'intérieur du temps" et "à l'extérieur du temps" suffit. Par exemple, la valse contient trois temps à peu près binaires. A l'extérieur on regroupe en 3, à l'intérieur on découpe en deux.

 

Pareil, la ridée, à l'extérieur on regroupe en autant qu'on veut (généralement 6 ou 8, mais les autres possibilités marchent aussi) - et c'est de ça qu'on parle (par rapport à la danse et l'interprétation musicale) quand on dit que la ridée est à un temps.

 

La bourrée on regroupe souvent les musures en multiples de 3 ou 4, mais des regroupements en 5, 7, 9, etc. sont aussi possibles. C'est de ça qu'on parle quand on dit qu'on peut carrer la bourrée de façons personnelle (par rapport à la danse) et que les bourrées peuvent être asymmétriques ou peuvent être phrasés en travers des parties (par rapport à la musique). Par contre, les temps de danse sont en vaste majorité regroupés par 3 (en tout cas dans les collectages que j'ai pu voir). Au niveau de la musique, par contre, la mélodie aura une tendance à suggérer un phrasé qui ne regroupe pas forcément les notes en 3 temps.

 

Autant la ridée que la bourrée sont à "1 temps", parce qu'à l'intérieur d'une phrase, tous les temps sont quasi-égaux, pluôt qu'avec des temps "forts" et "faibles" - ce qui n'a pas vraiment de rapport avec la carrure de danse sur la phrase musicale (sauf qu'en ridée - mais pas tant en bourrée - ça aide à avoir des alignements bizarres entre musique et danse)



#39 + Partager Rodrigue

Rodrigue
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Posté 09 févr. 2014 - 12:23

Au temps pour moi Tirno, tu as tout à fait raison. Merci pour le rectificatif. ^^U

 

 Par exemple, lors du dernier atelier que j'ai suivi avec Christian, il était clair qu'il concevait la bourrée à 1 temps au sens où il est libre à l'intérieur de la phrase, et  il ne suit pas ce que j'ai appelé "ouverts" et "clôts" lorsqu'il y en a, mais par contre il suit le phrasé (et l'anticipe) pour changer de partie dans la danse. En cas d'air "irrégulier" et inconnu, le meneur est possiblement surpris à la première tourne mais doit se régler avant la fin du thème. Je parle bien des parties A et B de la danse et donc du nombre de mesures de ces parties, et non des sous parties (qui pourraient elles nous inciter à changer le sens de déplacement en d'autres lieux).

 

D'ailleurs, entre être "surpris" et donc momentanément décalé, et chercher volontairement un léger décalage (par anticipation ou retard), par exemple pour jouer avec les autres, il n'y a qu'un pas et il vient très naturellement, mais c'est pourquoi je questionnais les sources. 

 

Donc mon analogie aurait dû être avec ce qui est appelé "bourrée simple libre", mais je crois que Y et mzkvls étaient sur le même canal que moi !

 

On peut être synchro avec le chant pendant une partie de la danse et/ou pas du tout pendant une autre.

Et ça je le comprends bien, mais ce qui me gêne justement sur la ridée, ou certaines interprétations/assemblages de ridées, c'est que parfois, les danseurs ne peuvent jamais être synchro !


Modifié par Rodrigue, 09 févr. 2014 - 12:28.


#40 + Partager -Y-

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Posté 09 févr. 2014 - 18:44

Et ça je le comprends bien, mais ce qui me gêne justement sur la ridée, ou certaines interprétations/assemblages de ridées, c'est que parfois, les danseurs ne peuvent jamais être synchro !


Tu veux dire qu'il peut y avoir des thèmes où la formule de danse ne cadre exactement sur aucun bout de phrase ? Si oui, ça fait justement partie de la danse :-D
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