Hi hi hi !...M’sieur Chamczyk qui place la fourchette de tolérance entre les Vach’ et les Quarks…alors qu’il y en a pour qui même la Chavannée c’est déjà du rock’n roll !
Message ajouté après : 2 minutes: mieux vaut un nouveau caca qu'un vieux caca, ce qui me fait dire que l'innovation est tout de même une qualité, même si elle n'est pas suffisante en elle-même.
Pas tout à fait d’accord avec toi mon papa Jean : je ne vois pas l’intérêt du nouveau caca sur l’ancien si c’est toujours le même caca…Heureusement les lois de la nature et l’observation des fractales nous enseignent les délices de la variation dans la répétition…ce qui est également un des apanages de nos musiques traditionnelles !
(voyez d’ailleurs le dulcimer des apanages…)
Trad, jazz, baroque et caca, même combat ?!
Message ajouté après : 17 minutes: Il me semble qu'une critique ne doit pas porter sur le "j'aime" ou "j'aime pas" (encore qu'on puisse bien sur le signaler). La chose est subjective et pour tout dire... sans intérêt.
Là encore, pas tout à fait OK : le critique n’a QUE sa subjectivité, de même que le romancier. Il se doit de partir de son opinion, il en a même le devoir. Ce qui oblige à la définir, donc à la circonscrire et la reconnaître pour ce qu’elle est, infiniment respectable, et pour ce qu’elle n’est pas, la Vérité.
Mais il a aussi des outils pour l’étendre, la tempérer, et peu à peu la modeler : l’histoire de la musique, des esthétiques, des sociétés qui les produisent et au final des outils critiques eux-mêmes. Ce qui devrait rendre la critique passionnante (à défaut d’être passionnée) et honnête intellectuellement c’est qu’elle devrait être autant un travail (critique) sur le sujet qui parle que sur l’objet analysé…’fin bon, ça n’est que mon avis. On est loin de compte dans Trad Mag en particulier et c’est ce qui me gêne dans la notule d’Anne qui a évidemment le droit de ne pas aimer les Quarks : elle n’est productrice d’aucun désir. Ni celui d’acheter le CD, ni de le flanquer à la benne. Et je trouve ça dommage. Un peu du gâchis, pour tout dire.
J’ai lu sur mes propres albums des critiques très dures mais constructives qui nous ont fait plus avancer que des louanges sans distance ou mal formulées. Et là, ça pose un autre problème : celui de la place rédactionnelle, en particulier dans Trad Mag, et c’est là qu’un rédacteur peut aussi se placer en tension entre le média qu’il emprunte et l’objet de son analyse...Les limites de cadre et de contenu sont très vite trouvées…et si c’est pas par le rédacteur en chef, c’est par le propriétaire du journal !
En tout cas, journaliste, mon cher Tiennet, c’est aussi un métier. Comme musicien. Eliane Azoulay est peut-être à la rue sur les Chieftains, mais elle sait aligner les trois phrases qui vont créer une envie, quelle qu’elle soit !
Message ajouté après : 39 minutes: (je coupe les messages comme ça on a l’impression que c moins long)Quant aux dossiers de presse, ami Tiennet, tu n'es pas sans savoir qu'ils sont pour la plupart issus des dossiers montés pour l’obtention des subventions qui nous aident à GAGNER NOTRE VIE : c’est-à-dire (et là on va peut-être se rejoindre) qu’un an ou deux à l’avance, on te demande de tartiner sur un CD ou un spectacle dont tu ne sais encore foutre rien. Et de créer chez ton interlocuteur l’envie de te donner des sous. Ce qui peut amener à ces prouesses conceptuelles dont la lecture te rebute !...Ces baratins se retrouvent ensuite, remaniés, dans les plaquettes et dossiers de presse envoyés aux journalistes pour les dispenser d’aller voir le spectacle. Enfin, aux journalistes…au pigiste de la presse-poubelle locale, pas payé, qui va rester au concert 5 mn et partir en prétextant son article à écrire (…pour trois jours après) dans lequel tu vas lire deux phrases du dossier de presse que tu as écris toi-même, consciencieusement ravagées et découpées n’importe où (exemple vécu d’innombrables fois).
Quant à la prétendue « frustration des musiciens trad » opposés aux jazzmen (un argument déjà entendu, dans Trad Mag même où dès qu'on cite un jazzman on sabote l'orthographe de son nom), on peut, quand on aime la musique, placer sur le même plan Paddy Keenan ET Michel Portal, sans les opposer…tout en sachant très bien que, pour un Lockwood ou un Galliano, les centaines de jazzmen de grand talent qui crèvent la dalle ne sont pas plus heureux – ni malheureux – que nous…
Quant au fait que cette prétendue rivalité soit impensable en Irlande, je me disais bien aussi que l’Irlande était un pays connu pour ses jazzmen !...
Enfin, il est plutôt logique que l’article sur les Quarks dans un précédent Trad Mag ait été élogieux parce qu’il faudra bien arrêter de reprocher à Trad Mag d’être ce qu’il n’est pas et le reconnaître pour ce qu’il est : un canard rédigé en partie par ses lecteurs, ce pour quoi tu milites toi-même, mon cher Tiennet…donc un canard d’auto-promotion ! Et l’objectivité, ça n’est pas cinq minutes pour les juifs, cinq minutes pour les nazis. C’est la pertinence qui crée l’équilibre, pas le match de boxe…
En tout cas, pour ce qui est du dossier des Quarks, très bien réalisé, mettant à contribution les délires sociologiques rigolos de Richard Monségu et passionnant dans son fond, je peux en parler puisque je l’ai abondamment utilisé pour écrire le dossier déposé à la Région pour le dernier CD de Frères de Sac. C’est peut-être intello, mais ça plaît aux institutionnels parce qu’ils nous ont donné plein de sous !! Hi hi hi.
Et puis, faut pas croire, mais même les intellos chiants du nombril ont leurs soucis. Tenez, moi, par exemple, le bouquiniste de la petite place Porte-Reine à Chambéry est mort au printemps, je viens de l’apprendre. Depuis vingt ans je lui achetais des bouquins à l’occasion. On se tapait trois mots, en passant, rarement plus. Caustique et sympa, le gars. Il s’est fait son petit cancer comme ça, à 52 ans, sans rien dire à personne. René Granzotto, il s’appelait. J’écris son nom ici. On survit aussi par son nom. Bon, voilà, faites comme si ça parlait de musique. Message ajouté après : 4 minutes: Je me demande si la réciproque est vraie : peut-on aimer quelque chose de laid et d'inintéressant ?
Ah oui oui oui ! On peut, en tout cas, éprouver l’attraction du vide. Moi, par exemple, je suis capable de regarder (pas de l’écouter) Vincent Delerm pendant des plombes en me disant que si ça marche, c’est qu’il y a forcément un truc qui me dépasse quelque part…ou Claude François…ou Aznavour…ou Carlos Nunez…