Ma question donc, toujours politiquement incorrecte, ne sommes nous pas en train d'appauvrir le registre ? Ne tournons nous pas tout le temps autour du même pot ?
Est ce parce que les groupes manque d'imagination ? de connaissances ?
Parce que les danseurs fuient les bals qui les obligent à apprendre (alors qu'il est si confortable d'épater la galerie avec sa maîtrise parfaite de la mazurka) ?
Parce que les groupes de folklores veulent pas partager leurs savoirs ? ou sont rejetés des bals trad ?
Qu'en pensez-vous ? Peut-être que je me trompe, peut-être pas ...
Sujet très intéressant, et bien content que ce soit toi qui fasses ce constat Elise.
Je trouve, et j'ose le dire, malgré les résistances sur ce forum sur ce sujet délicat, que les musiciens (pas tous, faut pas généraliser, je parle de ce que moi j'ai pu constater, donc pas gd chose, j'en suis conscient) se concentrent beaucoup plus sur la musique que sur la danse. Et pour moi, en bal ce ne devrait pas être le cas. J'approuve Arcajack dans ses propos. Je préfère un groupe pas forcément calé au niveau musical, mais qui propose des choses variées, simples, qui donnent tout aussi envie de danser qu'un super beau morceau bien arrangé, bien travaillé. En tant que danseur, on n'a pas la même sensibilité qu'un spectateur. Les arrangements magnifiques pour un concert ne se ressentent pas de la même façon dans la danse.
Et pour rejoindre le fil de la conv, les musiciens se concentrent beaucoup sur "comment faire une belle scottish, une belle zurka, une bourrée qui dépote" plutôt que sur la diversité du répertoire.
Les groupes folkloriques ne sont pas en cause je pense. Qd j'entends une bourrée, j'écoute la zik pour voir si je peux la danser en Morvan plutôt qu'en auvergnate. Pr la zurka pareil (sauf que là c'est bcp plus rare que la musique me permette de la danser à la morvandelle !).
On a même essayé (et réussi) dans le Morvan à remettre des danses dites folkloriques en bal, comme le Branle du Jars.
Je ne connais pas les "Doigts de Carmen", malheureusement, en tout cas je salue leur initiative, c'est vraiment chouette.
Les gens ne sont pas réticents à l'apprentissage. Je le vois bien à Dijon, les danses collectives ont beaucoup de succès. Les gens qui ne connaissent pas sont demandeurs, et s'accrochent facilement à une chaîne.
Et on a vu au bal en Saône et Loire dont parle Lureley, les gens se sont tous accrochés pour le rondeau de Reims, curieux d'apprendre !
Tu vois Elise, en lisant les posts de Chroi, tu as une autre partie de la réponse à ta question : certains danseurs n'aiment pas quand ça change, quand il faut apprendre autre chose que l'on ne maitrise pas, ou trop facile (? pkoi t'aimes pas qd les gens expliquent au milieu d'un bal ??). Donc au final, la faute aux musiciens, mais aussi aux danseurs !
Après, je te dirai qu'il faut choisir tes bals ! Moi je ne vais plus à tous les bals maintenant, je sélectionne en fonction non pas de la qualité de l'orchestre (je suis tellement mal placé pour juger...), mais du répertoire que je sais qu'il risque de jouer (toujours la même chose, ou bien plus varié).