La Route du danseur :
Bonjour/bonsoir amis lecteurs, je vais traiter de la route que tu vas mener lorsque tu arrives dans nos milieux trad.
J’aime bien cette image de route, pour définir le parcours que l’on faire lors d’un apprentissage, car tu sors de chez toi, tu prendre une route et tu peux comparer toutes les situations de cet apprentissage via le champ lexical de la route, il y a ceux qui prennent le temps de le faire à pieds et regarder ce qui ce passe, ceux qui préfèrent les transports en commun, ou individuel, les gens qui tourneront juste autour du pâté de maison et ceux qui vont faire un petit tour du monde.
Bref voilà on est tous des voyageurs lorsque l’on danse, je ne connais personne dans la réalité qui ait fait un apprentissage du corps sans sortir de chez lui.
Lorsque tu commences ton voyage de danseur, c’est un peu comme regardé un reportage qui te donne envie de bougé, au début cela t’intéresse, tu vas apprendre par morceau, tu vas tourner autour de ta maison, aller prendre des cafés chez les voisins.
On a toutes et tous démarré d’une certaines manière notre voyage, un ami, connaissance, ou juste une affiche pour un bal festival, et hop on se retrouve dans un bal festival ou cours.
Il existe à mes yeux deux différents départ, les gens qui vont partir tranquillement, un peu à la manière des œillères de chevaux, ils ne vont suivre que ce qu’on leur donne dans un premier temps, et progresser dans leur apprentissage pas à pas, leur atout et d’avancer à leur rythme, leur danger si ils veulent continuer et de s’arrêter sans s’en être aperçu, car finalement à avancer petit à petit il ne trouve pas l’épanouissement voulu, et rentre gentiment à leur foyer tout en étant content de cette petite ballade hors de leur terrain connu.
Et ceux qui ont des yeux de caméléons, c’est un peu les gens qui vont partir dans tous les sens , tout voir et tout savoir de suite, ceux-là sont ultra mordu, il viennent de trouver l’eldorado, et en chien fou, ils fermeront les yeux et ce laisseront guider facilement car ils ont soif d’aventure de danse et d’en vivre le plus possible, leur plus grand risque est de s’essouffler assez vite, de se retrouver blasé si ils ne font pas preuve d’un peu de patience.
Evidement ce sont les deux grandes tendances que j’ai MOI observé, il existe toutes les nuances de gris entre ces deux extrêmes.
Après avoir pris une route de départ, et avoir pris la mesure de ce monde du « trad/folk » dans lequel on vient d’entrer, on y fait ses premier pas, et là pour expliquer ce qui va se passer on va partir en montagne, les différents niveau que l’on va atteindre sont un peu du même acabit que de grimper.
Vous avez la première étape, on est au pied de cette montagne, on voit bien qu’elle grande et que ça va prendre du temps, c’est l’étape où on découvre aussi ce que l’on est engourdit et que notre corps on ne le maitrise pas on le pensait.
Il se passe à peu près cela :
Tu vas en bal il y a de la musique on te dit la danse ou tu la reconnais, tu te mets en place, et tu écoutes, tu demandes à ton corps de bouger, et il bouge, tu es un peu en retard par rapport à la musique et du coup tu te recale et c’est bon pour le reste de la danse quand tu ne te perds pas.
Voilà tu commences à grimper, tu arrives vers les 500 mètres, tu peux regarder ce qu’il te reste à faire pour les courageux, mais tu peux aussi prendre ton temps et voir ce que tu as déjà monté, c’est bien, mais bon on est encore au début.
Sur cette deuxième étape :
Tu vas en bal il y a de la musique on te dit la danse ou tu la reconnais, tu te mets en place, et tu écoutes, et ton corps, il bouge en même temps que la musique, tu n’es plus en retard par rapport à la musique et du coup tu te lâche et c’est là que tu te perds de temps en temps, alors tu reprends le pas de base que tu connais et finis ta danse.
Tu continues du coup à vouloir grimper, selon ton envie tu as fait de la moyenne ou grande montagne. Tu atteins des sommets que tu t’es fixé.
C’est sur cette troisième étape que:
Tu vas en bal il y a de la musique on te dit la danse mais le plus souvent tu la reconnais, tu te mets en place, et tu écoutes, ton corps sait comment il doit de bouger, et il bouge, dans ton esprit tu es en avance par rapport à la musique et du coup tu visualise ce que tu vas faire, tu ne te perds quasi plus.
Tu es arrivé à un point où tu sais danser, mais n’allons pas croire que tout est fini, le monde est vaste, ce n’est pas parce que tu es enfin maître de ton corps que tu n’as plus rien à apprendre. Au contraire, c’est à ce moment-là que tu n’as plus aucun échappatoire, tu es passionné, tu as fait du chemin pourquoi t’arrêter, si tu crois tout savoir c’est que tu es aveugle, de même si tu n’es pas persuadé de savoir danser, c’est un voyage de toute une vie, quand tu as tout vu, il faut recommencer parce que entretemps le monde bouge, ta vision des choses aussi.
Un temps je me suis pris à me dire que c’est bon « je suis au bout, j’ai plus rien à faire pour apprendre », mais à force d’entendre des gens qui pratique du répertoire spécialisé depuis plus d’un certain nombre d’années te dire que ils n’en ont pas encore fini, et si comme moi, tu t’essayes un peu à tous les coins trad, bah j’en surtout à m’apercevoir qu’il me faudrait autant de vie que de répertoire, et du coup je me plais à me prendre pour un chat car je pourrais aborder correctement neuf répertoires, c’est toujours plus que un, mais à mon niveau j’ai peur que à force de faire le caméléon j’ai du mal, de un, à porter des œillères, mais surtout parce que à mes début on m’en a fait porter des œillères que aujourd’hui je les ai enlevé, et que je me suis donné du boulot de danse pour une infinité de vie, et de deux, que pour combattre la morosité de la société ce donner le tournis en bougeant ses yeux dans tous les sens c’est beaucoup sympa que de devenir alcoolique.
L’anecdote :
J’en aurais deux, pour illustrer un peu ces moments où tu te sens encore petit face à ton niveau de danse, et d’autre tu te sens grand.
On vas commencer par le moment où tu te sens grand :
C’est arrivé à un ami que je considère comme mon maître à danser de la bourrée deux temps, il est beau quand il danse, il flotte quand il le souhaite, mais il peut être très terrien aussi, enfin bref un très très beau danseur de 2tps.
Il dansait avec son partenaire favori, ils ce la donnait un peu sur la piste, j’avoue avoir eu quelques frissons à les voir danser, mais ce qui est drôle c’est qu’à la fin de la danse ce retrouvant au bar, on cause un peu, et quand intervient une vielle dame avec son mari, et elle nous interromps en ces mots « oh les jeunes faut que je vous disent, c’est bien ce que vous faites, mais si jamais vous voulez apprendre la bourrée, il va falloir prendre des cours, ou alors danser avec de vrais danseurs » Pan dans les dents, mes amis ne sachant pas quoi dire (pour une fois)on sourit dit merci, et ce sont sentit vexé mais ramené à terre.
À l’inverse des fois pour paraître bon ou beau danseur il faut savoir lâcher prise :
Lors d’un festival breton, j’allais voir l’excellent groupe YAO, et ils ont un super dañs fisel, je venais plus ou moins de l’apprendre et dans des conditions pas Bretonnes pour un sous. Bref dans un Fisel il y a trois partie, un ton simpl un bal fisel et ton doubl. Je ne savais faire que la première et dernière partie, fainéant je n’ai jamais appris véritablement le bal, mais il s’avérait que suite à la première partie de la danse on m’a laissé mener la chaine, et à la mini pause entre les deux partie l’on me demande pour le bal, misère de mince je ne le connait pas, alors sans me démonter j’ai sautillé sur place comme le font les bretons, et là quelques personnes m’ont remercié car ils avaient retrouvé le pas, et tout le bal, j’ai fait le faussaire en enchainant jamais les même pas sur tout le bal, et tout le monde me regardait en me copiant. À la fin de la danse je suis passé pour un spécialiste dañs fisel alors que je ne le connaissais qu’approximativement et seulement depuis une semaine.
Pour la petite morale, si tu es fort et que tu la joue on te ramènera à ta place et trouvant que finalement tu sais rien faire, et que si tu es faible mais convaincant tu peux passer pour un maitre à danser.
Voila merci de m’avoir lu